B2 Namous
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B2 Namous
Un beau matin réunion des chauffeurs, énumération des heureux désignés pour une mission indéterminée hors du camp de base ou la vie était monotone, et l’on nous fit miroiter la transsaharienne de notre vie ? Destination inconnue top secret ?
Une affectation de Dodges 4 et 6 roues + 1 ambulance, au lieu de nos vieux GLR ; les paquetages (tenues d’été + tenues d’hivers) et nous voilà parti sous le regard envieux de nos copains.
Direction Béni-Ounif, première piste à droite avant le village et 5 heures après le périple est terminé, (même pas une étape du Paris-Dakar) le tout rythmé par les vaporlock de nos dodges
Nous voilà à B2 Namous, des bâtiments en dur à l’abandon ça nous change de nos filiodes. Une quinzaine de jour à aménager les locaux, reprofiler la piste d’atterrissage plutôt vétuste et une piste qui mène en contrebas vers un plateau au milieu duquel nous érigeons deux échafaudages tubulaire d’une vingtaine de mètres équipés d’une plateforme et d'un palan manuel, deux rang circulaire de piquets de différentes hauteur, et un troisième rang de perches amovibles style barrière d’entrée de camps , le retour par l’autre bout du plateau vers le camps, là profiler une plateforme près du parking des camions, ou nous montons un petit camp de toiles. Le mystère se lève lentement quand le balai des nord-atlas commence, un hélico en pièces détachées, une cargaison d’obus en caisses individuelles à manier avec beaucoup de précautions et un canon digne d’un film du moyen-âge que l’on hisse au sommet de l’échafaudage avec l’hélico que l’on avait remonté. A chaque voyage des « nord » le camp se peuple un peu plus, jusqu’au matin ou débarquent des Bleus d’un R.I. venus de Bretagne et qui ne savent pas ce qui les attend. C’est eux qui vont être équipés de vêtements en caoutchouc, bottes et masques à gaz, qui vont mettre en place des échantillons de tôles peintes, de tissus et autres sur les piquets et les perches et mettrons les masques pour retourner les rechercher.
Pour nous quelques GLR et GBC avaient été acheminé par des collègues qui étaient reparti par les airs. Ces véhicules nous ont servi à trimballer les bonhommes sur le pas de tir à les ramener, mais au deuxième voyage il fallait passer par le camp de toile ou tout le monde devait passer à la décontamination, à la lance y compris les camions. Les chauffeurs devaient rouler vitres fermées, souvent en shorts avec un masque obligatoire en cas de pépin.
Les véhicules ne sont jamais retournés à Bèchar, ils devaient être détruits ? Si mes diapos de l’époque prises en cachette ont bien vieilli je vous en ferais profiter ?
Et moi dans tout ça ? J’avais tiré à la courte paille le rôle peu envieux (avec le recul) d’approvisionner le canon tous les jours de tir ou le vent été favorable, seulement équipé d’une paire de gants pas de masque puisque la zone était censé neutre avant le tir, l’artificier sur la plateforme qui s’occupait du canon n’avait pas plus d’équipement ? Dans le 6x6 une simple caisse munie d’un berceau et remplie d’une poussière de charbon était clouée sur le plancher. Un matin ou le vent pas établi nous jouait des tours ou ordre et contre-ordre se succédaient, je dû partir subitement comme le temps pressait je roulais trop vite sur cette piste ou les ornières ne manquaient pas, en arrivant au pied de la tour pour accrocher mon chargement au palan : pas d’obus ? L’artificier me crie tu l’as perdu à environ 200 mètres j’ai vu quelque chose qui est tombé derrière toi, je repart en trombe, je le retrouve planté à moitié dans le sable, je fais fissa le retour, on charge et la contre ordre pas de tir pendant trois jours pas de vent favorable le quatrième au moment du tir un flop, un pétard mouillé, l’obus sort à peine du canon, de là ou nous observons le tir, alors que tout le monde se demande ce qui se passe, je reçois une tape dans le dos c’est l’artificier hilare qui me tire à l’écart et qui me dit « ils ne sauront jamais la vérité, il vont nous foutre la paix pendant quelques jours, je vais revoir ma femme à Bêchar»
Je dois avoir une forte constitution, j’ai passé une semaine à l’infirmerie du camp (en bonne compagnie l’infirmière était plutôt gironde et avenante), j’avais eu des malaises, on ne m’a pas ramené à l’hosto de Bêchar alors que les gars du ramassage étaient renvoyés en France quand il y avait un problème à la prise de sang qui était faite après chaque tir, on avait les bouts des doigts très sensibles à cette époque.
Suite à l’incident de tir nous avons eu droit à une ballade dans les environs, je ne me rappelle plus des noms des villages que nous avons traversés, il me semble que nous étions remontés vers Taghit, à un certain moment nous avons vu des gravures rupestre sur des rochers, je dois avoir des photos.
premier épisode!
Une affectation de Dodges 4 et 6 roues + 1 ambulance, au lieu de nos vieux GLR ; les paquetages (tenues d’été + tenues d’hivers) et nous voilà parti sous le regard envieux de nos copains.
Direction Béni-Ounif, première piste à droite avant le village et 5 heures après le périple est terminé, (même pas une étape du Paris-Dakar) le tout rythmé par les vaporlock de nos dodges
Nous voilà à B2 Namous, des bâtiments en dur à l’abandon ça nous change de nos filiodes. Une quinzaine de jour à aménager les locaux, reprofiler la piste d’atterrissage plutôt vétuste et une piste qui mène en contrebas vers un plateau au milieu duquel nous érigeons deux échafaudages tubulaire d’une vingtaine de mètres équipés d’une plateforme et d'un palan manuel, deux rang circulaire de piquets de différentes hauteur, et un troisième rang de perches amovibles style barrière d’entrée de camps , le retour par l’autre bout du plateau vers le camps, là profiler une plateforme près du parking des camions, ou nous montons un petit camp de toiles. Le mystère se lève lentement quand le balai des nord-atlas commence, un hélico en pièces détachées, une cargaison d’obus en caisses individuelles à manier avec beaucoup de précautions et un canon digne d’un film du moyen-âge que l’on hisse au sommet de l’échafaudage avec l’hélico que l’on avait remonté. A chaque voyage des « nord » le camp se peuple un peu plus, jusqu’au matin ou débarquent des Bleus d’un R.I. venus de Bretagne et qui ne savent pas ce qui les attend. C’est eux qui vont être équipés de vêtements en caoutchouc, bottes et masques à gaz, qui vont mettre en place des échantillons de tôles peintes, de tissus et autres sur les piquets et les perches et mettrons les masques pour retourner les rechercher.
Pour nous quelques GLR et GBC avaient été acheminé par des collègues qui étaient reparti par les airs. Ces véhicules nous ont servi à trimballer les bonhommes sur le pas de tir à les ramener, mais au deuxième voyage il fallait passer par le camp de toile ou tout le monde devait passer à la décontamination, à la lance y compris les camions. Les chauffeurs devaient rouler vitres fermées, souvent en shorts avec un masque obligatoire en cas de pépin.
Les véhicules ne sont jamais retournés à Bèchar, ils devaient être détruits ? Si mes diapos de l’époque prises en cachette ont bien vieilli je vous en ferais profiter ?
Et moi dans tout ça ? J’avais tiré à la courte paille le rôle peu envieux (avec le recul) d’approvisionner le canon tous les jours de tir ou le vent été favorable, seulement équipé d’une paire de gants pas de masque puisque la zone était censé neutre avant le tir, l’artificier sur la plateforme qui s’occupait du canon n’avait pas plus d’équipement ? Dans le 6x6 une simple caisse munie d’un berceau et remplie d’une poussière de charbon était clouée sur le plancher. Un matin ou le vent pas établi nous jouait des tours ou ordre et contre-ordre se succédaient, je dû partir subitement comme le temps pressait je roulais trop vite sur cette piste ou les ornières ne manquaient pas, en arrivant au pied de la tour pour accrocher mon chargement au palan : pas d’obus ? L’artificier me crie tu l’as perdu à environ 200 mètres j’ai vu quelque chose qui est tombé derrière toi, je repart en trombe, je le retrouve planté à moitié dans le sable, je fais fissa le retour, on charge et la contre ordre pas de tir pendant trois jours pas de vent favorable le quatrième au moment du tir un flop, un pétard mouillé, l’obus sort à peine du canon, de là ou nous observons le tir, alors que tout le monde se demande ce qui se passe, je reçois une tape dans le dos c’est l’artificier hilare qui me tire à l’écart et qui me dit « ils ne sauront jamais la vérité, il vont nous foutre la paix pendant quelques jours, je vais revoir ma femme à Bêchar»
Je dois avoir une forte constitution, j’ai passé une semaine à l’infirmerie du camp (en bonne compagnie l’infirmière était plutôt gironde et avenante), j’avais eu des malaises, on ne m’a pas ramené à l’hosto de Bêchar alors que les gars du ramassage étaient renvoyés en France quand il y avait un problème à la prise de sang qui était faite après chaque tir, on avait les bouts des doigts très sensibles à cette époque.
Suite à l’incident de tir nous avons eu droit à une ballade dans les environs, je ne me rappelle plus des noms des villages que nous avons traversés, il me semble que nous étions remontés vers Taghit, à un certain moment nous avons vu des gravures rupestre sur des rochers, je dois avoir des photos.
premier épisode!
Invité- Invité
B 2 NAMOUS : du nouveau
Béberhttp: tu vas peut-être y retrouver ton Dodge !!
https://youtu.be/uKJyDxz5AN8
https://youtu.be/uKJyDxz5AN8
DUQUERROY Jean Pierre- Nombre de messages : 3990
Age : 78
Localisation : POITIERS
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: B2 Namous
Bébert qu'on ne voit pas souvent...
_________________
Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: B2 Namous
Salut Alain, salut à tous.
je ne vous oublie pas, mais cette année ne me laisse pas une minute de calme.
Blessé au pouce gauche avec une scie circulaire en février + donner un sérieux coup de main à mon fils qui reprend l'exploitation et augmente les surfaces de plantation + faire un peu de représentation pour écouler la production..........
Heureusement je vais décompresser avec mon épouse, ce Week-end du coté de la Champagne, A.G. du Braque Allemand oblige, une de mes passion, j'ai terminé 2eme la saison de gibier tiré cet automne, je pense être à la sélection pour le championnat de monde cet année? croisons les doigts??????
@lbert.
je ne vous oublie pas, mais cette année ne me laisse pas une minute de calme.
Blessé au pouce gauche avec une scie circulaire en février + donner un sérieux coup de main à mon fils qui reprend l'exploitation et augmente les surfaces de plantation + faire un peu de représentation pour écouler la production..........
Heureusement je vais décompresser avec mon épouse, ce Week-end du coté de la Champagne, A.G. du Braque Allemand oblige, une de mes passion, j'ai terminé 2eme la saison de gibier tiré cet automne, je pense être à la sélection pour le championnat de monde cet année? croisons les doigts??????
@lbert.
Invité- Invité
Re: B2 Namous
Voilà de bonnes nouvelles !, euh... sauf la scie circulaire...
... ou de POUCE ?donner un sérieux coup de main
_________________
Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re : B 2 NAMOUS
Bébert, j'espère qu'il te reste assez de doigts pour les croiser !! Bonne chance pour tout ce que tu entreprends (Oliviers, chiens, etc...).
Pour en revenir à B2, j'aimerais que tu me donnes si tu t'en rappelles, les noms des "touristes" pris en photo une "kro" à la main. Celui de gauche, c'est Michel Ain (surnommé Vittel ou Evian ?). J'en connais d'autres mais la mémoire me fait défaut ! Je ne savais même pas qu'ils avaient séjourné à B2 ! La communication dans la grande muette, ils ne connaissaient pas !
Pour en revenir à B2, j'aimerais que tu me donnes si tu t'en rappelles, les noms des "touristes" pris en photo une "kro" à la main. Celui de gauche, c'est Michel Ain (surnommé Vittel ou Evian ?). J'en connais d'autres mais la mémoire me fait défaut ! Je ne savais même pas qu'ils avaient séjourné à B2 ! La communication dans la grande muette, ils ne connaissaient pas !
DUQUERROY Jean Pierre- Nombre de messages : 3990
Age : 78
Localisation : POITIERS
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: B 2 NAMOUS
Situation de Figuig et de Béni-Ounif, ou Béni-Wénif, d'après l'ancienne carte Michelin 152 du Sahara :
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La voie ferrée Oran/Colomb-Béchar longe la frontière entre le Maroc et l'Algérie.
La base B2-NAMOUS est à proximité du poste frontière de Béni-Ounif.
On trouve plusieurs vidéos sur cette base secrète sur Internet.
On y apprends, sans surprise, qu'il y avait B1 NAMOUS et B3 NAMOUS...
Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/B2-Namous
"à partir de 1931, sur le polygone de tir du centre de recherche et d’essais chimiques gigantesque de Béni-Ounif, alors composé de trois sites dénommés B1, B2 et B3"
*
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La voie ferrée Oran/Colomb-Béchar longe la frontière entre le Maroc et l'Algérie.
La base B2-NAMOUS est à proximité du poste frontière de Béni-Ounif.
On trouve plusieurs vidéos sur cette base secrète sur Internet.
On y apprends, sans surprise, qu'il y avait B1 NAMOUS et B3 NAMOUS...
Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/B2-Namous
"à partir de 1931, sur le polygone de tir du centre de recherche et d’essais chimiques gigantesque de Béni-Ounif, alors composé de trois sites dénommés B1, B2 et B3"
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Marcel Couchot : 15-06-1938. ESAA Nîmes. Rejoint le 620è GAS à In-Amguel dans le Hoggar le 24/04/1962 comme Sous-Lieutenant. Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
Re: B2 Namous
Mr Google , qui est toujours en alerte , me signale une vidéo concernant la base de B2 Namous
( expérimentations chimiques)
Elle vient d' être mise en ligne par Mr EL BAYADH .
On y retrouve beaucoup d ' images de notre ami Bébert de Nice .
Notre monteur de vidéo y montre aussi le fameux canon atomique , testé dans le désert ......................du NEVADA !
Ce qui n' a aucun rapport avec des essais chimiques français .
Dommage pour les images floues et les textes illisibles .
www.youtube.com/watch?v=9bp1KdmggMw
( expérimentations chimiques)
Elle vient d' être mise en ligne par Mr EL BAYADH .
On y retrouve beaucoup d ' images de notre ami Bébert de Nice .
Notre monteur de vidéo y montre aussi le fameux canon atomique , testé dans le désert ......................du NEVADA !
Ce qui n' a aucun rapport avec des essais chimiques français .
Dommage pour les images floues et les textes illisibles .
www.youtube.com/watch?v=9bp1KdmggMw
Michel- Nombre de messages : 8957
Age : 77
Localisation : LANNEMEZAN
Date d'inscription : 04/06/2012
Re: B2 Namous
Le " vidéaste " a dù faire des copies d ' écran , ce qui limite la netteté des images .
Mais l ' intention est bonne : faire connaître les essais chimiques de la France ( de 1929 à 1978 ) .
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