Le doute s'installe, quel suspense...

Voilà le texte que je viens de recevoir de l'un de mes amis, (prénom Camille, ça ne s'invente pas) que je n'arrive pas à faire inscrire...:

"J'ai effectivement remarqué que tu venais d'ouvrir un forum des anciens d'In Amguel.
Je suis troublé que tu l'aies nommé "amis-pic-laperrine",
Aurais-tu voulu faire allusion à la "bitte à Camille" ?
En effet si c'est la cas il doit y avoir confusion.
Les deux se ressemblent mais l'un, (Laperrine) est d'une hauteur de l'ordre de 1.700 mètres et s'appelle IHAREN, alors que l'autre (Camille) se nomme ISEK'N'TOUFREK et ne culmine qu'à 300 mètres à peu près.
Pour Laperrine on sait que c'est Frison ROCHE qui l'a baptisé ainsi en ignorant son vrai nom.
Mais pour ce qui est de la bitte je n'y suis pour rien, on m'a raconté que c'était le génie maritime qui avait construit aérodrome et que l'officier responsable avait souhaité orienter la piste EST/OUEST.
Il n'a pas pu le faire à cause de cette bitte (d'amarrage, ça va de soi pour un marin) c'était paraît-il ses termes lorsqu'il maugréait contre ce monticule, et comme il se prénommait Camille… devine la suite.
Si ce n'est pas la vérité, ça peut ressembler à une légende.
Il est étonnant qu'ils n'aient pas songé à l'époque à raser ce terril
Il est vrai que pour les avions en approche, le circuit de sécurité passait bien au-delà tant en altitude qu'en axe de ce "rocher".
Si j'ai bonne mémoire c'était le lieu de prédilection de l'ALAT pour l'entraînement d'hélitreuillage et de mi-atterrissage, mi-stationnaire des bananes."

Bon, il a peut-être raison, on ne va pas en faire une maladie... et on conservera le titre !!!

Ben moi qui posais justement des questions sur le sujet hier... Me voilà servie...

Ton pote a raison.
Notre bite à Camille n'est pas le pic Laperrine du nom que lui avait donné Frison Roche et ce pic est redevenu le Pic iharen.
Il est situé plus au sud vers le plateau de l'Assekrem mais je n'ai pas encore retrouvé sa position géographique.

On voit bien sur la vue Google ci-dessous que notre bite à Camille plafonne à 1370 m alors que la piste d'aviation qui est toujours visible est à mille mètres d'altitude.
Note : le pointeur n'est pas exactement au sommet, j'avais mal visé...

Exact, j'en avais confirmation sur la carte gonio qu'il m'avait jointe...
En fait, j'étais parfaitement au courant pour l'Isek'n Toufrek... mais bon, on va pas chipoter, c'est joli aussi, le Pic Laperrine

Persuadé qu'il s'agit d'une terme de marine, il me semble plus approprié et séant d'écrire bitte avec deux "tt", même si à l'origine il est bien possible que les auteurs aient voulu entretenir l'ambiguïté.
Jeanmarie, sur la photo satellite de google je n'aurai pas placé cette bitte au Nord de la piste principale (en bas à gauche) mais à l'EST.
Sur la carte Michelin 152 du Sahara, qui était affichée dans la station de radiogoniométrie que j'ai sous les yeux, je l'ai gardée en souvenir, l'adjudant GERBIER que je n'ai pas connu, à écrit au crayon de papier, en marge et à l'aplomb d'In Amguel :"2349N 0510E".
Ces coordonnées correspondent me semble-t-il à peu près à l'extrémité de la piste principale.
Jeanmarie peux-tu m'indiquer comment récupérer "lélévation" qui indique la hauteur du relief. Depuis que j'ai téléchargé la nouvelle version de Google Earth je ne le retrouve plus.
Je vais m'entrainer pour inclure des photos, car pour l'instant je suis en échec.

Camille MAILLET alias MC.GYVER (voir ma fiche sur copains d'avant)

D'accord avec toi McGyver, elle est +au sud, le massif indiqué par JeanMarie est à la hauteur de In Ekker
Ci-dessous 2 vues, 1 grande et 1 plus détaillée

Bravo Bouss, mais t'as oublié la servante :
"Perrine était servante (bis)
Chez monsieur le curé
Digue don din don daine
Chez monsieur le curé
Digue don din don dé

Son amant vient la vouère (bis)
J'voudrais t'y bien t' b(a)iser
Digue don din don daine
J'voudrais t'y bien t' b(a)iser
Digue don din don dé"
Etc …

C'est pas paillard, c'est gentil, soft comme on dit maintenant, mais je ne pouvais éviter cette citation (en tant que "spécialiste la Perrine" désigné par Alain)
Et puis, la 'tite Perrine dans le désert, ça fait plus fantasmer que les "casques à pointes" !

Boff.... Perrine ou Perrette, on s' en tape, tout le monde a suivi.
Bite avec un "t" ou deux, les deux hortograffes sont admites, alors on s' en tape.
Iharen ou Isek'n'Toufrek ( payé ) on s' en tape aussi. Ce qui compte, c' est notre réalité à nous, celle qui est restée dans nos mémoires.... Nos pauvres mémoires. Et nous avons été d' accord sur les mêmes souvenirs. Alors à côté de cela, les réalités géographiques, cartes à l' appui et démonstrations en marges sont bien désuettes.
Ce que je sais , c' est que des camarades qui étaient avant moi à la SPIMa ont participé à une prise d' arme pour un transfert des cendres du Général Laperrine. Donc fin 62 ou début 63. De ou à ou, j' ai oublié.

MEDRANO désolé de t'avoir embêté avec mes précisions, mes souvenirs en ont besoin.
Je n'insisterais donc plus sur l'Isek'N'Toufrek, ni sur la bitte avec deux "tt".
Pour ce qui est des précisions géographiques, ma fonction de contrôleur d'approche/radiogoniomètre de l'époque me déforme quelque peu.
Un degré d'écart par chasse sable et c'était le crash, pour un broussard, un MD315 même pour un Dakota.



Une chambrée de permanents (gonfleurs d'hélices of course), je suis le deuxième à partir de la gauche, au fond un dessin de la bitte, de la tour Eiffel et d'une jeune femme.
Avec pour légende : aujourd'hui, demain, plus tard.



Photo d'une gazelle en captivité chez les marins qui l'avaient receuilli pour la soignée d'une blessure.

D'autre photos sont prêtent à suivrent...

Merci, Camille, c'est avec émotion que je retrouve la chambre qui était juste à côté de la mienne !!!!
Je vois que tu es parvenu à insérer tes photos, bravo

Ces photos de chambrée montrent que la population de gonfleurs d'hélice en poste à In-Amguel avait sérieusement augmenté après "la fin des hostilités" en Algérie.

Vous aviez vu l'installation en juin 1961 avec les lits picos obligeamment prêtés par les marins voici une vue de septembre 1961 où nos lits, enfin arrivés, n'étaient pas encore à deux étages.


On a vu arriver un deuxième étage de lits après le tir Béryl.

Franchement, t'aurais pu enlever l'étiquette, au pied de ton lit...
On voit encore :PROMOTION, CONFORAMA...
c'est pas classe, tout ça,

Alain a écrit:Franchement, t'aurais pu enlever l'étiquette, au pied de ton lit...
On voit encore :PROMOTION, CONFORAMA...
c'est pas classe, tout ça,

D'accordo mais sur le chapeau de brousse l'étiquette n'y est plus.

Et puis, concernant la capacité d'absorption de liquide alcoolisé de la part des gonfleurs en service à In-Amguel, je me souviens d'une soirée bucolique et alcoolisée à laquelle nous avions été invité par un groupe du 1er REP de passage et où nous avions apporté, comme sur la photo, une caisse de bière pour quatre gonfleurs alors que nos légionnaires, plus aguerris, avaient prévu une caisse par personne.

On voit bien là ce qu'apporte la qualité de l'entrainement aux performances humaines.  

Ben oui, c' est une unité des litres que le monde entier nous envie.

Va falloir que je retrouve ma cravate verte moi. Parce qu' ils viendraient bien me casser la gueule chez moi.

N' empèche ( histoire de me récupérer un peu ) j' ai un cousin décédé depuis qui leur devait la vie, dans les gorges de Palestro.

Et pis je ne sais pas si ce ne serait pas un képi blanc que porte le chameau sous le titre.