le désert
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Re: le désert
http://ressources.ciheam.org/om/pdf/r28/CI010613.pdf
Sur ce lien vous trouverez un article trés intéressant sur la vie des Touaregs .
Sur ce lien vous trouverez un article trés intéressant sur la vie des Touaregs .
Alain P- Nombre de messages : 7785
Age : 83
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 07/02/2009
Re: le désert
Voici un article destiné plus particulièrement aux gonfleurs d'hélices.
Historique
En mars 1957, un Centre d’essais et d’expérimentations du Sahara est créé au sud de Colomb-Béchar. Une 2ème extension à Reggane est décidée le 23 juillet 1957 pour conduire les essais nucléaires. Le Centre Saharien d’Expérimentations Militaires est situé à 600 kilomètres au sud-est de Colomb-Béchar. La base aéroterrestre comporte une Participation Air pour le support des unités de l’armée de l’air stationnées à Reggan, le ravitaillement en vivres et en matériels des unités Terre de la garnison et pour assurer les liaisons aériennes des États-majors. Le premier tir nucléaire « Gerboise bleue » a lieu le 13 février 1960. Il s’agit d’un tir atmosphérique, l’engin d’une puissance de 65 kilotonnes étant placé en haut d’une tour. 3 autres tirs ont lieu dans les mêmes conditions les 1er avril 1960 (20 kilotonnes), 27 décembre 1960 (20 kilotonnes) et 25 avril 1961 (moins de 1 kilotonne). La BA 167 de Reggane est créée en mai 1961, succédant à la PA-CSEM 322. Elle comprend en particulier la CA 2/167, la Station météorologique 22/ 167 et la STB 85/167 qui a succédé à la STB 81/330 créée le 1er août 1958. En août 1961, l’ELA 57 de Blida vient s’installer à Reggan. L’ELA 57 est chargée d’assurer des missions de liaison et de transport et des activités opérationnelles, reconnaissances et appui-feu en MD 315, Evasan en C 47 ou MD 312. Le GUASS quitte Alger pour Reggane en été 1961 ; il devient Région aérienne du Sahara ou RASA. La BA 167 administrée par la CA 2/167 comprend alors la PA à la Base aéroterrestre 50/167, la SMM 22/167, le Commandement de la RASA 4/360, l’ELA 57, la PA à l’EMI du Commandement au Sahara 5/360 et la PA au Commandement des transmissions interarmées 86/360. La RASA devient le 1er juillet 1962, le Commandement des Éléments air au Sahara CEASA 4/360 qui est dissous le 31 octobre suivant. Le 31 août 1962 l’ELA 57 est dissoute, ses personnels et son matériel sont absorbés par le GLA 45. Le PCA 70/167 de Reggane est créé le 1er octobre 1962.
Parallèlement aux travaux de Reggane, un autre site a été préparé dans le Hoggar à 150 kilomètres au nord de Tamanrasset, pour des expériences souterraines. Le Centre d’Expérimentations Militaires des Oasis (CEMO) prend ainsi la relève de Reggane dès le 5ème essai le 7 novembre 1961 à Tan Affela. Du 6ème (1er mai 1962) au 17ème tir (16 février 1966) le site d’In-Ecker est utilisé ; tous ces essais en galerie ont une puissance d’environ 20 kilotonnes. Un terrain a été aménagé à proximité à In-Amguel ; à 920 kilomètres au sud d’Ouargla, et est ouvert le 1er février 1961. Une PA-CEMO 325 est créée ; les moyens Air qui lui sont nécessaires sont détachés de Reggane. Les SMM 22/325 et STB 85/325 sont créées le 1er mai 1961. La BA 167 est dissoute la 30 juin 1963 ainsi que la SMM 22/167 et la STB 85/167 ; le 1er juillet la CA 2/167 redevient la PA-CSEM 322 de Reggan. Cette PA 322 est dissoute le 31 mars 1964. Le lendemain, le DSA 50/167, rattaché à la PA-CEMO 325 d’In-Amguel, est créé pour assurer le fonctionnement d’une base escale. Dès le 2 juillet 1966, les essais reprennent au Centre d’essais du Pacifique. Les 2 sites sahariens sont décontaminés ; fermés les 1er et 15 juin 1967, ils sont restitués aux Algériens.
Insigne
Une croix d’Agadès portant une tête de touareg marque le caractère saharien du site, les 2 ailes symbolisant l’appartenance à l’armée de l’air. Homologué A.870 le 6 juillet 1962. Fabricants : Courtois et Drago.
Abréviations :
BA : Base Aérienne
CA : Compagnie de l’Air
STB : Section de Transmission Base
ELA : Escadron de Liaisons Aériennes
GUASS : Groupement des Unités Aériennes Spécialisées du Sahara
SMM : Section Militaire de Météorologie
EMI : État-Major Interarmées
GLA : Groupement de Liaisons Aériennes
PCA : Poste de Commandement Air
PA : Participation Air
Historique
En mars 1957, un Centre d’essais et d’expérimentations du Sahara est créé au sud de Colomb-Béchar. Une 2ème extension à Reggane est décidée le 23 juillet 1957 pour conduire les essais nucléaires. Le Centre Saharien d’Expérimentations Militaires est situé à 600 kilomètres au sud-est de Colomb-Béchar. La base aéroterrestre comporte une Participation Air pour le support des unités de l’armée de l’air stationnées à Reggan, le ravitaillement en vivres et en matériels des unités Terre de la garnison et pour assurer les liaisons aériennes des États-majors. Le premier tir nucléaire « Gerboise bleue » a lieu le 13 février 1960. Il s’agit d’un tir atmosphérique, l’engin d’une puissance de 65 kilotonnes étant placé en haut d’une tour. 3 autres tirs ont lieu dans les mêmes conditions les 1er avril 1960 (20 kilotonnes), 27 décembre 1960 (20 kilotonnes) et 25 avril 1961 (moins de 1 kilotonne). La BA 167 de Reggane est créée en mai 1961, succédant à la PA-CSEM 322. Elle comprend en particulier la CA 2/167, la Station météorologique 22/ 167 et la STB 85/167 qui a succédé à la STB 81/330 créée le 1er août 1958. En août 1961, l’ELA 57 de Blida vient s’installer à Reggan. L’ELA 57 est chargée d’assurer des missions de liaison et de transport et des activités opérationnelles, reconnaissances et appui-feu en MD 315, Evasan en C 47 ou MD 312. Le GUASS quitte Alger pour Reggane en été 1961 ; il devient Région aérienne du Sahara ou RASA. La BA 167 administrée par la CA 2/167 comprend alors la PA à la Base aéroterrestre 50/167, la SMM 22/167, le Commandement de la RASA 4/360, l’ELA 57, la PA à l’EMI du Commandement au Sahara 5/360 et la PA au Commandement des transmissions interarmées 86/360. La RASA devient le 1er juillet 1962, le Commandement des Éléments air au Sahara CEASA 4/360 qui est dissous le 31 octobre suivant. Le 31 août 1962 l’ELA 57 est dissoute, ses personnels et son matériel sont absorbés par le GLA 45. Le PCA 70/167 de Reggane est créé le 1er octobre 1962.
Parallèlement aux travaux de Reggane, un autre site a été préparé dans le Hoggar à 150 kilomètres au nord de Tamanrasset, pour des expériences souterraines. Le Centre d’Expérimentations Militaires des Oasis (CEMO) prend ainsi la relève de Reggane dès le 5ème essai le 7 novembre 1961 à Tan Affela. Du 6ème (1er mai 1962) au 17ème tir (16 février 1966) le site d’In-Ecker est utilisé ; tous ces essais en galerie ont une puissance d’environ 20 kilotonnes. Un terrain a été aménagé à proximité à In-Amguel ; à 920 kilomètres au sud d’Ouargla, et est ouvert le 1er février 1961. Une PA-CEMO 325 est créée ; les moyens Air qui lui sont nécessaires sont détachés de Reggane. Les SMM 22/325 et STB 85/325 sont créées le 1er mai 1961. La BA 167 est dissoute la 30 juin 1963 ainsi que la SMM 22/167 et la STB 85/167 ; le 1er juillet la CA 2/167 redevient la PA-CSEM 322 de Reggan. Cette PA 322 est dissoute le 31 mars 1964. Le lendemain, le DSA 50/167, rattaché à la PA-CEMO 325 d’In-Amguel, est créé pour assurer le fonctionnement d’une base escale. Dès le 2 juillet 1966, les essais reprennent au Centre d’essais du Pacifique. Les 2 sites sahariens sont décontaminés ; fermés les 1er et 15 juin 1967, ils sont restitués aux Algériens.
Insigne
Une croix d’Agadès portant une tête de touareg marque le caractère saharien du site, les 2 ailes symbolisant l’appartenance à l’armée de l’air. Homologué A.870 le 6 juillet 1962. Fabricants : Courtois et Drago.
Abréviations :
BA : Base Aérienne
CA : Compagnie de l’Air
STB : Section de Transmission Base
ELA : Escadron de Liaisons Aériennes
GUASS : Groupement des Unités Aériennes Spécialisées du Sahara
SMM : Section Militaire de Météorologie
EMI : État-Major Interarmées
GLA : Groupement de Liaisons Aériennes
PCA : Poste de Commandement Air
PA : Participation Air
Alain P- Nombre de messages : 7785
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Re: le désert
Merci Alain pour ces précisions historiques, il semble que "Rubis" et "Saphir" ont
largement dépassé les 20 kt ? A moins qu'ils aient "foiré"comme un pétard mouillé !
largement dépassé les 20 kt ? A moins qu'ils aient "foiré"comme un pétard mouillé !
Georges- Membre d'honneur
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Re: le désert
_________________
Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: le désert
Nous avons déménagé nos ateliers et matériels de Reggane à cette date et repeint nos locaux en rose ( Car c'était la seule couleurs dont nous disposions) afin de laisser une bonne impression et sur la piste de Béchard nous avons croisé la relève Algérienne nous saluant en agitant les bras visiblement heureux, nous aussi mais pas pour les mêmes raisons.fermés les 1er et 15 juin 1967
Invité- Invité
Re: le désert
En rose! en rose!! une bonne impression, façon de parler.
Je déconne.
Bonne journée a vous tous.
Je déconne.
Bonne journée a vous tous.
Bernard- Nombre de messages : 3068
Age : 78
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 18/04/2008
Re: le désert
ÉTAT DES SOURCES RELATIVES À L’ALGÉRIE
CONSERVÉES PAR LE SERVICE HISTORIQUE
DE L’ARMÉE DE L’AIR
-
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/functions/dc/attached/FRSHD_PUB_00000261_dc/FRSHD_PUB_00000261_dc_att-FRSHD_PUB_00000261.pdf
-
On y parle du CEMO et de la "Base Aérienne secondaire d'In Amguel"...
Et il y a une sacré liste de sigles et abréviations !
Je n'ai toujours pas trouvé ce que signifiait SECRADEX qui figure sur un de mes documents.
CONSERVÉES PAR LE SERVICE HISTORIQUE
DE L’ARMÉE DE L’AIR
-
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/functions/dc/attached/FRSHD_PUB_00000261_dc/FRSHD_PUB_00000261_dc_att-FRSHD_PUB_00000261.pdf
-
On y parle du CEMO et de la "Base Aérienne secondaire d'In Amguel"...
Et il y a une sacré liste de sigles et abréviations !
Je n'ai toujours pas trouvé ce que signifiait SECRADEX qui figure sur un de mes documents.
_________________
Marcel Couchot : 15-06-1938. ESAA Nîmes. Rejoint le 620è GAS à In-Amguel dans le Hoggar le 24/04/1962 comme Sous-Lieutenant. Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
Re: le désert
Marcel, je pencherais pour Secret Radioactivité Expériences...SECRADEX
Mais ceci n'engage que moi !
Et... tu vois bien qu'il y avait "aussi" l'armée de l'air à In Amguel !On y parle du CEMO et de la "Base Aérienne secondaire d'In Amguel"...
_________________
Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: le désert
Dans le sujet "1er mai", j'avais mis le scan d'une page de mon agenda de 1962.
A la fin, on peut lire :
Samedi 5 (mai 1962) Opération chameau
Hélico Interprète
-
Voici l'ordre de mission (détection) du 620 ème GAS :
Le Lt Cel PAYEN, chef de la SECRADEX
Mission accordée par (?) SECRADEX
-
Le pense que c'est peut-être SECurité plutôt que SECret.
On voit le nom de l'interprète et des accompagnateurs.
On était parti avec deux 4x4 intercepter un chamelier qui se dirigeait droit vers la montagne.
Je pense que c'était un hélico qui l'avait repéré.
On était tous affublé de la tenue blanche et du masque à gaz.
Quand on s'est approché, le chamelier a sorti son poignard recourbé.
L'interprète a aussitôt enlevé son masque (à gag...) et a commencé à palabrer...
Je rends courrage à son courage : c'était pas de tout repos, ces missions !
*
A la fin, on peut lire :
Samedi 5 (mai 1962) Opération chameau
Hélico Interprète
-
Voici l'ordre de mission (détection) du 620 ème GAS :
Le Lt Cel PAYEN, chef de la SECRADEX
Mission accordée par (?) SECRADEX
-
Le pense que c'est peut-être SECurité plutôt que SECret.
On voit le nom de l'interprète et des accompagnateurs.
On était parti avec deux 4x4 intercepter un chamelier qui se dirigeait droit vers la montagne.
Je pense que c'était un hélico qui l'avait repéré.
On était tous affublé de la tenue blanche et du masque à gaz.
Quand on s'est approché, le chamelier a sorti son poignard recourbé.
L'interprète a aussitôt enlevé son masque (à gag...) et a commencé à palabrer...
Je rends courrage à son courage : c'était pas de tout repos, ces missions !
*
Dernière édition par marcel le Mer 11 Nov - 16:05, édité 2 fois
_________________
Marcel Couchot : 15-06-1938. ESAA Nîmes. Rejoint le 620è GAS à In-Amguel dans le Hoggar le 24/04/1962 comme Sous-Lieutenant. Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
Re: le désert
Nous lisons chef de bataillon Cochon, interprète Baudet, dur dur pour comprendre !
Extraordinaire d'avoir conserver toutes ces " reliques" depuis 50 ans, chapeau Marcel.
Extraordinaire d'avoir conserver toutes ces " reliques" depuis 50 ans, chapeau Marcel.
Bernard- Nombre de messages : 3068
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Re: le désert
In Amguel fut évacuée définitivement fin Mars 1967 et l’armée Algérienne avait pris possession de point Nord avant Noël 1966 je vous raconterais les événements par la suite voire message adresser en réponse à Roger
Michel- Nombre de messages : 8939
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Re: le désert
On se sentait plus chez soi en quelque sorte !
Georges- Membre d'honneur
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Bernard- Nombre de messages : 3068
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Georges- Membre d'honneur
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Bernard- Nombre de messages : 3068
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Date d'inscription : 18/04/2008
Magique, Majestueux, Mortel.......
Avec le Sahara j'ai appris que j'étais vulnérable même à 20 ans....
le désert est Magique, Majestueux, et peut ........, être Mortel.......!
https://www.dailymotion.com/video/xvlons_piege-mortel-dans-le-hoggar_shortfilms
le désert est Magique, Majestueux, et peut ........, être Mortel.......!
https://www.dailymotion.com/video/xvlons_piege-mortel-dans-le-hoggar_shortfilms
Invité- Invité
Re: le désert
Dans le GSMIT où j'ai été affecté, la consigne la plus rigoureuse que l'on nous notifiait, lorsque nous étions "enfin" titulaire d'un volant, était de ne jamais quitter son véhicule sur accident, sur panne ou pour toute autre raison...
Cette consigne nous était rabâchée. Elle finissait même par devenir un jeu entre nous à savoir qui serait le premier qui la dirait lors du briefing de départ en mission...
Puis la routine de la piste s'installait... Nous roulions en file indienne avec un long espacement entre chaque véhicule lorsque la piste n'offrait pas la possibilité de rouler en parallèle... et en parallèle et décalés sur la gauche lorsque la piste nous offrait une largeur suffisante....Parfois cet espace entre véhicule était vraiment important. Nous regardions assez souvent où se trouvaient les véhicules qui nous encadraient nous basant sur le nuage de poussière de sable que les véhicules levaient sur leur passage...
J'ai fait mes classes de conduite au volant d'une AM.
Du jour au lendemain je me suis retrouvé au volant de cette "machine assez extraordinaire d'ailleurs" sans aucune expérience ni des AM, ni de la piste, ni de connaissance du pilotage en convoi.
Pour moi qui débutait en ce matin frisquet de février 1962 a été de noter la grande vitesse de l'A.M. qui ouvrait la piste... Le pilote avait pour prénom Roger et avait 20 mois de Sahara.. C'était un "ancien" et un virtuose du volant. Il se jouait des pièges de la hamada... J'avais beau tout tenter pour rester au contact rien n'y faisait. Petit à petit j'ai perdu de vue le nuage de sable qu'il soulevait.... J'avoue que durant quelques deux ou trois minutes, tirant tout droit, j'ai pensé que j'allais le rattraper, car j'étais certain que Roger allait m'attendre....
Au bout de ces deux ou trois minutes je me suis rendu à l'évidence... << j'avais perdu le contact >>. Personne devant mais aussi derrière moi. Au volant d'une AM on ne voit pas grand chose sur les côtés mais on ne voit rien derrière et c'est donc au chef de bord, installé très inconfortablement dans la tourelle qu'il revient de vérifier ces contacts visuels arrières... Le sergent, notre chef de bord, me faisait confiance et il ne s'occupait pas de ce qui nous suivait....
Je me suis arrêté... L'AM stoppée, nous nous sommes concertés pour décider de la marche à suivre... La liaison radio ne nous permettait pas de joindre ou d'être joints. Nous (surtout j'ai) avons eu la certitude que nous étions (j'étais) momentanément perdus....
Pour ma part je n'avais fait aucune erreur sinon de ne pas avoir été assez rapide pour suivre l'AM de tête.., mais ce qui me perturbait était que j'avais aussi perdu le contact avec les "suiveurs"....
C'est après quelques hésitations que le sergent me demanda de remettre l'AM en route et d’aller plein gaz et plein est ....
C'est alors que la consigne de sécurité rabâchée depuis des jours m'est revenue à l'esprit et comme cette consigne était donnée aux pilotes, je me suis surpris de répondre ...<<Sergent, il n'en est pas question... Nous devons rester sur place, ne pas quitter notre véhicule et faire en sorte que l'on nous aperçoive...>>
Le sergent a semblé désarçonné par ma réponse aussi déterminée.... Il m'a regardé avec de grands yeux interrogateurs puis a sondé le co-pilote et le tireur.... Leur silence lui a répondu... Et comme plus rien ne se passait, j'ai décidé pour le sergent ( il est vrai que j'avais appris un peu à commander durant mes classes durant ces fameux quatre mois de classes E.O.R.... ).
J'ai demandé au tireur de rester à l'écoute de la phonie puis au co-pilote, j'ai demandé qu'il descende de l'AM un jerrican d'essence.... À une trentaine de mètres, j'ai creusé un petit cratère dans le sable et j'y ai déposé une boule de tissus faite de chutes de toile. L'adjudant nous avait expliqué que si nous étions isolés dans le désert il fallait procéder de la sorte et être prêts à enflammer cette boule pour attirer l'attention d'un véhicule ou d'un avion ou d'une compagnie méhariste...
Le sergent vint près de moi..., me dit << tu n'en fais pas un peu trop...>> Si si lui ai-je répondu un peu ironique et tendu... ajoutant ..., l'expérience sergent c'est l'expérience... qui me dicte ce qu'il faut faire. Il n'a pas bronché !
Nous avions à peine fini notre stratagème que nous avons aperçu l'AM de Roger qui se dirigeait à pleine vitesse vers nous.... L'adjudant sauta à terre et vint inspecter les lieux.... Roger le pilote vint vers moi avec un grand sourire mais sans rien me dire.... Il posa sa main sur mon épaule comme pour me réconforter...
L'adjudant s'adressa au sergent et dit << c'est bien ! Je vois que mes consignes ont été appliquées... >> Dès que vous aurez repris vos "trucs" (il a désigné de la main la boule de chiffons et le jerrican d'essence).. nous repartirons plein est.....
Une ou deux minutes plus tard je roulais derrière l'AM de Roger, qui cette fois me permettait de rester au contact....
Ce n'est que le soir au débriefing de la mission que j'ai su que j'avais été "bizuté". Que mon sergent était de connivence ainsi que mes deux autres compagnons et que tout avait été fait pour me tester.....
Ce jour-là..., j'ai découvert le pilotage d'une AM, j'ai découvert la conduite "plein pot" sur la hamada... mais j'ai aussi découvert que les Compagnies Sahariens Motorisées étaient une "famille"... un famille soudée et très sympa....
C'est ainsi que je suis devenu un "pilote-pistard" et que j'ai réussi mon "aventure saharienne"... en tenant un (des) volant....
Je n'ai jamais oublié cette leçon.....
Cette consigne nous était rabâchée. Elle finissait même par devenir un jeu entre nous à savoir qui serait le premier qui la dirait lors du briefing de départ en mission...
Puis la routine de la piste s'installait... Nous roulions en file indienne avec un long espacement entre chaque véhicule lorsque la piste n'offrait pas la possibilité de rouler en parallèle... et en parallèle et décalés sur la gauche lorsque la piste nous offrait une largeur suffisante....Parfois cet espace entre véhicule était vraiment important. Nous regardions assez souvent où se trouvaient les véhicules qui nous encadraient nous basant sur le nuage de poussière de sable que les véhicules levaient sur leur passage...
J'ai fait mes classes de conduite au volant d'une AM.
Du jour au lendemain je me suis retrouvé au volant de cette "machine assez extraordinaire d'ailleurs" sans aucune expérience ni des AM, ni de la piste, ni de connaissance du pilotage en convoi.
Pour moi qui débutait en ce matin frisquet de février 1962 a été de noter la grande vitesse de l'A.M. qui ouvrait la piste... Le pilote avait pour prénom Roger et avait 20 mois de Sahara.. C'était un "ancien" et un virtuose du volant. Il se jouait des pièges de la hamada... J'avais beau tout tenter pour rester au contact rien n'y faisait. Petit à petit j'ai perdu de vue le nuage de sable qu'il soulevait.... J'avoue que durant quelques deux ou trois minutes, tirant tout droit, j'ai pensé que j'allais le rattraper, car j'étais certain que Roger allait m'attendre....
Au bout de ces deux ou trois minutes je me suis rendu à l'évidence... << j'avais perdu le contact >>. Personne devant mais aussi derrière moi. Au volant d'une AM on ne voit pas grand chose sur les côtés mais on ne voit rien derrière et c'est donc au chef de bord, installé très inconfortablement dans la tourelle qu'il revient de vérifier ces contacts visuels arrières... Le sergent, notre chef de bord, me faisait confiance et il ne s'occupait pas de ce qui nous suivait....
Je me suis arrêté... L'AM stoppée, nous nous sommes concertés pour décider de la marche à suivre... La liaison radio ne nous permettait pas de joindre ou d'être joints. Nous (surtout j'ai) avons eu la certitude que nous étions (j'étais) momentanément perdus....
Pour ma part je n'avais fait aucune erreur sinon de ne pas avoir été assez rapide pour suivre l'AM de tête.., mais ce qui me perturbait était que j'avais aussi perdu le contact avec les "suiveurs"....
C'est après quelques hésitations que le sergent me demanda de remettre l'AM en route et d’aller plein gaz et plein est ....
C'est alors que la consigne de sécurité rabâchée depuis des jours m'est revenue à l'esprit et comme cette consigne était donnée aux pilotes, je me suis surpris de répondre ...<<Sergent, il n'en est pas question... Nous devons rester sur place, ne pas quitter notre véhicule et faire en sorte que l'on nous aperçoive...>>
Le sergent a semblé désarçonné par ma réponse aussi déterminée.... Il m'a regardé avec de grands yeux interrogateurs puis a sondé le co-pilote et le tireur.... Leur silence lui a répondu... Et comme plus rien ne se passait, j'ai décidé pour le sergent ( il est vrai que j'avais appris un peu à commander durant mes classes durant ces fameux quatre mois de classes E.O.R.... ).
J'ai demandé au tireur de rester à l'écoute de la phonie puis au co-pilote, j'ai demandé qu'il descende de l'AM un jerrican d'essence.... À une trentaine de mètres, j'ai creusé un petit cratère dans le sable et j'y ai déposé une boule de tissus faite de chutes de toile. L'adjudant nous avait expliqué que si nous étions isolés dans le désert il fallait procéder de la sorte et être prêts à enflammer cette boule pour attirer l'attention d'un véhicule ou d'un avion ou d'une compagnie méhariste...
Le sergent vint près de moi..., me dit << tu n'en fais pas un peu trop...>> Si si lui ai-je répondu un peu ironique et tendu... ajoutant ..., l'expérience sergent c'est l'expérience... qui me dicte ce qu'il faut faire. Il n'a pas bronché !
Nous avions à peine fini notre stratagème que nous avons aperçu l'AM de Roger qui se dirigeait à pleine vitesse vers nous.... L'adjudant sauta à terre et vint inspecter les lieux.... Roger le pilote vint vers moi avec un grand sourire mais sans rien me dire.... Il posa sa main sur mon épaule comme pour me réconforter...
L'adjudant s'adressa au sergent et dit << c'est bien ! Je vois que mes consignes ont été appliquées... >> Dès que vous aurez repris vos "trucs" (il a désigné de la main la boule de chiffons et le jerrican d'essence).. nous repartirons plein est.....
Une ou deux minutes plus tard je roulais derrière l'AM de Roger, qui cette fois me permettait de rester au contact....
Ce n'est que le soir au débriefing de la mission que j'ai su que j'avais été "bizuté". Que mon sergent était de connivence ainsi que mes deux autres compagnons et que tout avait été fait pour me tester.....
Ce jour-là..., j'ai découvert le pilotage d'une AM, j'ai découvert la conduite "plein pot" sur la hamada... mais j'ai aussi découvert que les Compagnies Sahariens Motorisées étaient une "famille"... un famille soudée et très sympa....
C'est ainsi que je suis devenu un "pilote-pistard" et que j'ai réussi mon "aventure saharienne"... en tenant un (des) volant....
Je n'ai jamais oublié cette leçon.....
Invité- Invité
Re: le désert
Normal, chez nous aussi c'était comme ça, les chauffeurs gardaient les camions, pendant que les autres crapahutaientPhil a écrit:était de ne jamais quitter son véhicule sur accident, sur panne ou pour toute autre raison...
dans les rochers à faire les couillons (pardon: exercices de combat). On s'installait quand même à l'ombre, en sirotant une Kro. Sans cela, je pense que ça aurait été pénible ............!
J'entends d'ici les réflexions désobligeantes: mais qui mouillait sa chemise en cas de casse de lame de ressort, ou de balancier ?
Ça m'est quand même arrivé 1 fois en un an. je suis encore fatigué quand j' y repense ........!
Georges- Membre d'honneur
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Re: le désert
Ben oui.. c'était usant et même dangereux.." very dangerous" ..n'est-il pas ? Le job de chauffeur n'était pas de tout repos....georges a écrit: qui mouillait sa chemise en cas de casse de lame de ressort, ou de balancier ?
Ça m'est quand même arrivé 1 fois en un an. je suis encore fatigué quand j' y repense ........!
mais que c'est beau.... un chauffeur de Dodge...
Invité- Invité
Re: le désert - le BAGA à In Amguel ?
Je viens de relire des pages écrites par Jean BELLEC sur le SAHARA. On y trouve le sigle SIAL.
Service d'Infrastructure Aéronautique en Algérie.
Ce service avait été le maître d'œuvre des infrastructures aéronautiques comportant la piste et son taxi way, le bâtiment de l'escale et la tour de contrôle et quelques bâtiments annexes dont la station radar-vent. La main d'œuvre de construction de la piste de Reggan-Plateau, puis de In-Amguel, avait été le x?ème BAGA bataillon algérien du Génie de l'Air.
-
J'ai cherché sur Google cette référence BAGA bataillon algérien du Génie de l'Air. Et j'ai trouvé plusieurs articles, dont cette page de Wikipedia :
-
https://fr.wikipedia.org/wiki/45e_r%C3%A9giment_du_g%C3%A9nie_de_l'air
-
"1956 : Le 19 mars 1956, le bataillon dénommé 45e Bataillon Allégé du Génie de l'Air BAGA est formé. Après le 5 avril 1956, le 15e R.G.A. dirige de nombreux détachements pendant cinq à six ans sur le 45e BAGA, stationné à la Reghaia puis à Ain-el-Turck. Jusqu’en 1964, il construit et rénove les terrains de Taberga, Bordj-Soukies, Geryville, Kenchala, Orléansville, Djidjelli, Taher, Guelma, Relizane, Tessalit, Reggane, Hammaguir, In Amguel (Sidi aich) (Biskra) (Ain el bey) et Bou-Sfer."
-
Revoir : https://amis-pic-laperrine.forumpro.fr/t374p225-le-desert#24684
-
Qu'en pensez vous ?
*
Service d'Infrastructure Aéronautique en Algérie.
Ce service avait été le maître d'œuvre des infrastructures aéronautiques comportant la piste et son taxi way, le bâtiment de l'escale et la tour de contrôle et quelques bâtiments annexes dont la station radar-vent. La main d'œuvre de construction de la piste de Reggan-Plateau, puis de In-Amguel, avait été le x?ème BAGA bataillon algérien du Génie de l'Air.
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J'ai cherché sur Google cette référence BAGA bataillon algérien du Génie de l'Air. Et j'ai trouvé plusieurs articles, dont cette page de Wikipedia :
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https://fr.wikipedia.org/wiki/45e_r%C3%A9giment_du_g%C3%A9nie_de_l'air
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"1956 : Le 19 mars 1956, le bataillon dénommé 45e Bataillon Allégé du Génie de l'Air BAGA est formé. Après le 5 avril 1956, le 15e R.G.A. dirige de nombreux détachements pendant cinq à six ans sur le 45e BAGA, stationné à la Reghaia puis à Ain-el-Turck. Jusqu’en 1964, il construit et rénove les terrains de Taberga, Bordj-Soukies, Geryville, Kenchala, Orléansville, Djidjelli, Taher, Guelma, Relizane, Tessalit, Reggane, Hammaguir, In Amguel (Sidi aich) (Biskra) (Ain el bey) et Bou-Sfer."
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Revoir : https://amis-pic-laperrine.forumpro.fr/t374p225-le-desert#24684
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Qu'en pensez vous ?
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Dernière édition par marcel le Mer 30 Nov - 19:24, édité 1 fois
_________________
Marcel Couchot : 15-06-1938. ESAA Nîmes. Rejoint le 620è GAS à In-Amguel dans le Hoggar le 24/04/1962 comme Sous-Lieutenant. Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
Re: le désert
Sans être chauvin, je vois que ce 45ieme Rgt de l'Armée de l'Air a quitté Toulouse pour d'autres cieux. Après la dissolution de la base de Francazal, il semble que des A400M sont de retour ces derniers temps: toutes les activités n'ont pas disparu alors qu'il avait été envisagé une reconversion en studio de cinéma.
Alain P- Nombre de messages : 7785
Age : 83
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 07/02/2009
re : le désert
https://www.facebook.com/ToutLeResteCestDuFolklore/?hc_ref=NEWSFEED&fref=nf
ça ne vous rappelle rien ?!!!
ça ne vous rappelle rien ?!!!
DUQUERROY Jean Pierre- Nombre de messages : 3965
Age : 78
Localisation : POITIERS
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: le désert
Curieux en effet: j'ai du mal à comprendre avec ces saupoudrages de granulés, comment il parvient à obtenir des silhouettes de chameaux dans la fiole...!
Alain P- Nombre de messages : 7785
Age : 83
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 07/02/2009
le désert - le BAGA à In Amguel ? : le SIAL
J'ai cherché sur Google ce sigle SIAL mentionné par Jean BELLEC. J'ai trouvé cet article :
-
http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_011788
-
Organisation de Gestion et de Sécurité Aéronautique (OGSA)
"L'OGSA fut créée par les décrets 62-204 du 21 février 1962 et 62-205 du 23 février 1962 du Gouvernement français pour assurer la continuité des services de l'aéronautique civile en Algérie au moment où celle-ci accédait à l'indépendance, absorbant les fonctions des trois anciens services français : la Direction de l'Aviation Civile en Algérie (DAC), le Service de l'Infrastructure Aéronautique en Algérie (SIAL) et le Service de la Météorologie en Algérie (SMA)."
-
Cette fois, il s'agit bien d'un sigle concernant l'Aéronautique en l'Algérie.
-
Pour les chameaux, qui sont en fait des dromadaires, il suffit de bien viser...
*
-
http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_011788
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Organisation de Gestion et de Sécurité Aéronautique (OGSA)
"L'OGSA fut créée par les décrets 62-204 du 21 février 1962 et 62-205 du 23 février 1962 du Gouvernement français pour assurer la continuité des services de l'aéronautique civile en Algérie au moment où celle-ci accédait à l'indépendance, absorbant les fonctions des trois anciens services français : la Direction de l'Aviation Civile en Algérie (DAC), le Service de l'Infrastructure Aéronautique en Algérie (SIAL) et le Service de la Météorologie en Algérie (SMA)."
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Cette fois, il s'agit bien d'un sigle concernant l'Aéronautique en l'Algérie.
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Pour les chameaux, qui sont en fait des dromadaires, il suffit de bien viser...
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_________________
Marcel Couchot : 15-06-1938. ESAA Nîmes. Rejoint le 620è GAS à In-Amguel dans le Hoggar le 24/04/1962 comme Sous-Lieutenant. Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
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