Un peu de culture musicale
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Alain P
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Re: Un peu de culture musicale
Si vos avez bien lu les chapitres précédents, vous avez bien compris que pour avoir l’oreille absolue il fallait être musicien et que les musiciens avaient une mémoire d’éléphant.
Cela dit, nous savons tous que les éléphants ont de grandes oreilles, mais pouvons-nous en conclure que les musiciens possédant l’oreille absolue ont eux aussi de grandes oreilles ?
Après avoir bien regardé les portraits d’Alain et de Wolfgang, j’ai compris que cette affirmation ne tenait pas la route et j’en ai conclu que l’oreille absolue était cachée dans le cerveau humain.
Mais où diable est-elle donc cachée cette oreille absolue ?
C’est pour répondre à cette question que je me suis livré à l’étude anatomique du cerveau humain et je suis maintenant en mesure de satisfaire votre curiosité bien légitime en vous décrivant par le menu comment lire la coupe Sagittaire du cerveau d’un « homo Sapiens In-Amguelus ».
➊ Le cervelet est le centre de l’aptitude à la conduite des véhicules tous terrains sur les pistes sahariennes. Cette zone est hypertrophiée chez les conducteurs de GBO et de camions-citernes. Chez les femmes cette zone est dévolue à l’aptitude aux travaux domestiques.
➋ Le cerveau moyen contient la glande des excuses foireuses chez les hommes, mais cette glande est remplacée par un noyau de l’indécision chez les femmes.
➌ Le thalamus abrite le centre de réflexion permettant d’éluder les questions personnelles en temps réel chez les hommes, ce centre de réflexion est remplacé par un centre du chocolat chez les femmes.
➍ Chez les femmes, le sens de l’orientation n’occupe que la place d’un neurone dans l’hypophyse alors qu’il l’occupe tout entier chez les hommes.
➎ C’est dans la protubérance annulaire qu’on trouve le centre de l’intérêt pour le sexe chez les hommes, mais ce centre est inactivé et remplacé par un centre de l’écoute chez les femmes
➏ Chez les hommes c'est dans le tissu divisant les ventricules latéraux qu'on trouve le siège de la cellule de visée dans la cuvette des w.c. pour ne pas se faire pipi sur les pieds, mais cette zone n’est pas activée chez les femmes.
➐ La particule de l’écoute est dissimulée dans l’hypophyse chez les hommes.
➑ Le colliculus intérieur est le siège de l’oreille absolue pour les deux sexes, mais cette zone est inactivée par défaut. On estime qu’elle ne serait activée que pour environ 6700 personnes en France.
➒ Le noyau accumbens déterminant l’aptitude au repassage est inactivé par défaut chez les hommes.
➓ C’est dans l’hypothalamus qu’on trouve la glande de l’intérêt pour les poursuites dangereuses chez les hommes et le centre du besoin d’engagement chez les femmes.
Voilà voilou, merci de m'avoir prêté attention, en tout cas je me suis bien marré en pondant cette étude qui me rajeunit les neurones.
Cela dit, nous savons tous que les éléphants ont de grandes oreilles, mais pouvons-nous en conclure que les musiciens possédant l’oreille absolue ont eux aussi de grandes oreilles ?
Après avoir bien regardé les portraits d’Alain et de Wolfgang, j’ai compris que cette affirmation ne tenait pas la route et j’en ai conclu que l’oreille absolue était cachée dans le cerveau humain.
Mais où diable est-elle donc cachée cette oreille absolue ?
C’est pour répondre à cette question que je me suis livré à l’étude anatomique du cerveau humain et je suis maintenant en mesure de satisfaire votre curiosité bien légitime en vous décrivant par le menu comment lire la coupe Sagittaire du cerveau d’un « homo Sapiens In-Amguelus ».
➊ Le cervelet est le centre de l’aptitude à la conduite des véhicules tous terrains sur les pistes sahariennes. Cette zone est hypertrophiée chez les conducteurs de GBO et de camions-citernes. Chez les femmes cette zone est dévolue à l’aptitude aux travaux domestiques.
➋ Le cerveau moyen contient la glande des excuses foireuses chez les hommes, mais cette glande est remplacée par un noyau de l’indécision chez les femmes.
➌ Le thalamus abrite le centre de réflexion permettant d’éluder les questions personnelles en temps réel chez les hommes, ce centre de réflexion est remplacé par un centre du chocolat chez les femmes.
➍ Chez les femmes, le sens de l’orientation n’occupe que la place d’un neurone dans l’hypophyse alors qu’il l’occupe tout entier chez les hommes.
➎ C’est dans la protubérance annulaire qu’on trouve le centre de l’intérêt pour le sexe chez les hommes, mais ce centre est inactivé et remplacé par un centre de l’écoute chez les femmes
➏ Chez les hommes c'est dans le tissu divisant les ventricules latéraux qu'on trouve le siège de la cellule de visée dans la cuvette des w.c. pour ne pas se faire pipi sur les pieds, mais cette zone n’est pas activée chez les femmes.
➐ La particule de l’écoute est dissimulée dans l’hypophyse chez les hommes.
➑ Le colliculus intérieur est le siège de l’oreille absolue pour les deux sexes, mais cette zone est inactivée par défaut. On estime qu’elle ne serait activée que pour environ 6700 personnes en France.
➒ Le noyau accumbens déterminant l’aptitude au repassage est inactivé par défaut chez les hommes.
➓ C’est dans l’hypothalamus qu’on trouve la glande de l’intérêt pour les poursuites dangereuses chez les hommes et le centre du besoin d’engagement chez les femmes.
Voilà voilou, merci de m'avoir prêté attention, en tout cas je me suis bien marré en pondant cette étude qui me rajeunit les neurones.
Re: Un peu de culture musicale
Là, tu t'es vraiment trituré les neurones...
Bon, jusqu'ici, je ne me posais pas de question, mais tu m'as obligé à réfléchir.
Après tout, la lecture et l'écoute de la musique ne sont pas si différents de la lecture et de l'écriture...
Si je te dis le son A, tu en entend le son, et tu l'assimiles à un graphisme...
De même pour toutes les combinaisons 'ou" par exemple. dans ta tête, tu vois immédiatement sans avoir besoin de réfléchir le O et le U...
et ainsi de suite.
Pour les sons de la vie et la musique, c'est pareil... au lieu d'apprendre des lettres, tu apprends des notes sur une portée .
Il y a certes une faculté qui fait que certains peuvent devenir musiciens, mais surtout une grande habitude, et un long apprentissage instinctif lié à la pratique.
Sois rassuré, nul besoin d'être extra-terrestre, ma campagne était très bien, et la fanfare du village très formatrice !
Allez, aujourd'hui, dans la découverte des instruments méconnus, je vous fais écouter un peu de Théorbe (grand luth)
Là, on est au tout début du baroque, les intonations sont encore un peu renaissance...
Bon, jusqu'ici, je ne me posais pas de question, mais tu m'as obligé à réfléchir.
Après tout, la lecture et l'écoute de la musique ne sont pas si différents de la lecture et de l'écriture...
Si je te dis le son A, tu en entend le son, et tu l'assimiles à un graphisme...
De même pour toutes les combinaisons 'ou" par exemple. dans ta tête, tu vois immédiatement sans avoir besoin de réfléchir le O et le U...
et ainsi de suite.
Pour les sons de la vie et la musique, c'est pareil... au lieu d'apprendre des lettres, tu apprends des notes sur une portée .
Il y a certes une faculté qui fait que certains peuvent devenir musiciens, mais surtout une grande habitude, et un long apprentissage instinctif lié à la pratique.
Sois rassuré, nul besoin d'être extra-terrestre, ma campagne était très bien, et la fanfare du village très formatrice !
Allez, aujourd'hui, dans la découverte des instruments méconnus, je vous fais écouter un peu de Théorbe (grand luth)
Là, on est au tout début du baroque, les intonations sont encore un peu renaissance...
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Alain VEIL
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: Un peu de culture musicale
Et pour les GBO citerne Docteur ?JM a écrit:Cette zone est hypertrophiée chez les conducteurs de GBO et de camions-citernes
Georges- Membre d'honneur
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Re: Un peu de culture musicale
Georges a écrit:Et pour les GBO citerne Docteur ?JM a écrit:Cette zone est hypertrophiée chez les conducteurs de GBO et de camions-citernes
...C'est la double peine !
Alain P- Nombre de messages : 7785
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Re: Un peu de culture musicale
Alain a écrit:Là, tu t'es vraiment trituré les neurones...
Bon, jusqu'ici, je ne me posais pas de question, mais tu m'as obligé à réfléchir.
Après tout, la lecture et l'écoute de la musique ne sont pas si différents de la lecture et de l'écriture...
Si je te dis le son A, tu en entend le son, et tu l'assimiles à un graphisme...
De même pour toutes les combinaisons 'ou" par exemple. dans ta tête, tu vois immédiatement sans avoir besoin de réfléchir le O et le U...
et ainsi de suite.
Pour les sons de la vie et la musique, c'est pareil... au lieu d'apprendre des lettres, tu apprends des notes sur une portée .
Il y a certes une faculté qui fait que certains peuvent devenir musiciens, mais surtout une grande habitude, et un long apprentissage instinctif lié à la pratique.
Sois rassuré, nul besoin d'être extra-terrestre, ma campagne était très bien, et la fanfare du village très formatrice !
C'est presque pareil, mais pas tout à fait quand même, car si on prononce mal un mot du fait de son accent, franc comtois par exemple, un non-natif va quand même ne pas se planter dans la signification alors que la "note" correspondant au son prononcé par le franc comtois n'est pas la bonne.
Quelques exemples de tonalités franc-comtoises.
À vingt ans on est encore jeûne où même un Francilien comprendra qu'il s'agit d'un jeune.
La France est en pays en paie là le Francilien comprendra que le pays est en paix.
En Franche-Comté, le o ne se prononce pas "au", mais " ɔ", c'est-à-dire qu'on a un un o fermé comme dans sotte ou roc.
Pour obtenir le o prononcé comme dans le reste de la France il faudrait écrire ô et si on voulait avoir un ô prononcé correctement il faudrait mettre au moins trois accents circonflexes sur le o.
Et bien, en dépit des notes mal chantées par les Francs comtois, (presque) tout le monde peut restituer la bonne signification.
Re: Un peu de culture musicale
Bon, des oreilles, on en a tous à peu près 2... plus ou moins bonnes, mais en principe, on aime tous écouter un peu de musique, quelle qu'elle soit.
Mais à travers le monde, l'habitude d'écoute des sons n'est pas la même.
Pour ma part, mon écoute de la musique est purement européenne, avec des écarts entre les notes bien définis...
Il n'en est pas de même pour les orientaux, qui utilisent le quart de temps, et là, pour moi, ça se complique !!!
Un exemple aujourd'hui avec Ibrahim Maalouf, qui, pour reproduire les sonorités orientales, a fait greffer un quatrième piston sur sa trompette, qui lui permet de jouer ... les quarts de temps ! écoutez, c'est étonnant !
Mais ça existe un peu chez nous aussi... allez, demain, on parle du Grégorien !
Mais à travers le monde, l'habitude d'écoute des sons n'est pas la même.
Pour ma part, mon écoute de la musique est purement européenne, avec des écarts entre les notes bien définis...
Il n'en est pas de même pour les orientaux, qui utilisent le quart de temps, et là, pour moi, ça se complique !!!
Un exemple aujourd'hui avec Ibrahim Maalouf, qui, pour reproduire les sonorités orientales, a fait greffer un quatrième piston sur sa trompette, qui lui permet de jouer ... les quarts de temps ! écoutez, c'est étonnant !
Mais ça existe un peu chez nous aussi... allez, demain, on parle du Grégorien !
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Alain VEIL
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
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-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: Un peu de culture musicale
C'est pas du pipeau !
*
*
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Marcel Couchot : 15-06-1938. ESAA Nîmes. Rejoint le 620è GAS à In-Amguel dans le Hoggar le 24/04/1962 comme Sous-Lieutenant. Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
Re: Un peu de culture musicale
marcel a écrit:C'est pas du pipeau !
*
J'avais oublié, mais je jouais de ce machin quand j'étais ado !!!!
Georges- Membre d'honneur
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Re: Un peu de culture musicale
Pour moi, c'est avec ça que tout a commencé !!!
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
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Invité- Invité
Re: Un peu de culture musicale
Un peu plus "rébarbatif" pour la plupart d'entre nous, le Grégorien...
Je ne vais pas rentrer dans des détails, juste pour une petite explication.
Lorsque j'habitais à Méounes, en Provence, j'ai été sollicité pour initier des moines Chartreux à l'informatique.
J'ai très rapidement sympathisé avec l'un d'eux, qui, depuis, est devenu un ami très cher, avec lequel (vœu de silence oblige), je ne peux plus communiquer que pendant la semaine entre Noël et nouvel an...
(la porte du fond est la cellule d'Etienne)
Très rapidement, je lui ai demandé, moi le parfait mécréant, en échange de mes conseils informatiques, de m'enseigner le grégorien.
J'étais en effet intrigué par l'écriture particulière sur 4 lignes (au lieu de nos 5 lignes), et les notes soit carrées, soit en losange très différente de l'écriture actuelle.
Pas de dièse, pas de bémol ...
En fait, la psalmodie remplace tout ça, et c'est l'orientation de la note et son association avec d'autres qui indique la manière de chanter (neumes) ...
Lorsque j'ai commencé à comprendre les rudiments, mon Etienne de moine m'a emmené aux vêpres, ou j'ai pu suivre la mélodie sur de grands livres, avec lui...
Plus tard, j'étais très fier de pouvoir tourner les pages... la vie est faite d'expériences et de plaisirs simples...
je n'entrerais pas plus dans les détails de l'écriture grégorienne, voici un court extrait...
Si ça vous intéresse, le chapitre de wiki est très (trop) documenté...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Notation_musicale_gr%C3%A9gorienne
Je ne vais pas rentrer dans des détails, juste pour une petite explication.
Lorsque j'habitais à Méounes, en Provence, j'ai été sollicité pour initier des moines Chartreux à l'informatique.
J'ai très rapidement sympathisé avec l'un d'eux, qui, depuis, est devenu un ami très cher, avec lequel (vœu de silence oblige), je ne peux plus communiquer que pendant la semaine entre Noël et nouvel an...
(la porte du fond est la cellule d'Etienne)
Très rapidement, je lui ai demandé, moi le parfait mécréant, en échange de mes conseils informatiques, de m'enseigner le grégorien.
J'étais en effet intrigué par l'écriture particulière sur 4 lignes (au lieu de nos 5 lignes), et les notes soit carrées, soit en losange très différente de l'écriture actuelle.
Pas de dièse, pas de bémol ...
En fait, la psalmodie remplace tout ça, et c'est l'orientation de la note et son association avec d'autres qui indique la manière de chanter (neumes) ...
Lorsque j'ai commencé à comprendre les rudiments, mon Etienne de moine m'a emmené aux vêpres, ou j'ai pu suivre la mélodie sur de grands livres, avec lui...
Plus tard, j'étais très fier de pouvoir tourner les pages... la vie est faite d'expériences et de plaisirs simples...
je n'entrerais pas plus dans les détails de l'écriture grégorienne, voici un court extrait...
Si ça vous intéresse, le chapitre de wiki est très (trop) documenté...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Notation_musicale_gr%C3%A9gorienne
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Alain VEIL
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Re: Un peu de culture musicale
Ça manque de batterie à mon avis.................
Georges- Membre d'honneur
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Re: Un peu de culture musicale
Le grégorien j'aime beaucoup, pas de fioriture, mais une ligne mélodique qui me séduit.
Un peu plus haut, Alain nous a présenté le théorbe et c'est un instrument qui revient à l'honneur, car je vois que de plus en plus de jeunes formations de musiciens l'utilisent.
Sur les trois chaînes télé musicales que je regarde souvent, Mezzo, Mezzo Live et Brava Stingway, on voit de plus en plus souvent des théorbes alors qu'il y a 4 ou 5 ans en arrière je n'en voyais pratiquement jamais.
Quand je visite des églises pendant la haute saison touristique il n'est pas rare que je tombe sur des moments magiques où des petites formations de jeunes musiciens se produisent devant qui veut bien prendre le temps de les écouter.
Il m'arrive parfois de les enregistrer en vidéo comme ce fut le cas en juillet 2017 à la basilique de Vézelay où j'étais allé faire un petit crochet après avoir (re)visité le château de Bazoches, la propriété de Vauban, avec des amis.
Je me souvenais qu'il y avait un théorbe dans la petite formation, du coup j'ai ressorti un extrait de ma vidéo pour partager ce petit concert destiné à un groupe de Tasmalous grégaires qui visitait la basilique avec leur guide.
Sans déguisement je me suis donc mêlé incognito au groupe de Tasmalous et j'ai filmé comme j'ai pu par-dessus les têtes grises et dégarnies.
Les premières images de mon extrait sont un panoramique de la colline de Vézelay vue depuis le château de Bazoches.
Vous pouvez le regarder en plein écran, c'est du mp4 en 1920 x 1080 pixels.
Un peu plus haut, Alain nous a présenté le théorbe et c'est un instrument qui revient à l'honneur, car je vois que de plus en plus de jeunes formations de musiciens l'utilisent.
Sur les trois chaînes télé musicales que je regarde souvent, Mezzo, Mezzo Live et Brava Stingway, on voit de plus en plus souvent des théorbes alors qu'il y a 4 ou 5 ans en arrière je n'en voyais pratiquement jamais.
Quand je visite des églises pendant la haute saison touristique il n'est pas rare que je tombe sur des moments magiques où des petites formations de jeunes musiciens se produisent devant qui veut bien prendre le temps de les écouter.
Il m'arrive parfois de les enregistrer en vidéo comme ce fut le cas en juillet 2017 à la basilique de Vézelay où j'étais allé faire un petit crochet après avoir (re)visité le château de Bazoches, la propriété de Vauban, avec des amis.
Je me souvenais qu'il y avait un théorbe dans la petite formation, du coup j'ai ressorti un extrait de ma vidéo pour partager ce petit concert destiné à un groupe de Tasmalous grégaires qui visitait la basilique avec leur guide.
Sans déguisement je me suis donc mêlé incognito au groupe de Tasmalous et j'ai filmé comme j'ai pu par-dessus les têtes grises et dégarnies.
Les premières images de mon extrait sont un panoramique de la colline de Vézelay vue depuis le château de Bazoches.
Vous pouvez le regarder en plein écran, c'est du mp4 en 1920 x 1080 pixels.
Re: Un peu de culture musicale
Bravo, JM...
Bon... vous avez compris que la musique est mon univers ...
J'ai essayé (un tout petit peu) de vous le faire partager.
Je pourrais encore et encore vous parler d'instruments oubliés, méconnus, ou venant de pays que nous connaissons mal, mais...
Je vais retourner à mon écoute.
J'espère ne vous avoir pas trop ennuyés !
Bon... vous avez compris que la musique est mon univers ...
J'ai essayé (un tout petit peu) de vous le faire partager.
Je pourrais encore et encore vous parler d'instruments oubliés, méconnus, ou venant de pays que nous connaissons mal, mais...
Je vais retourner à mon écoute.
J'espère ne vous avoir pas trop ennuyés !
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: Un peu de culture musicale
Lors de mes recherches généalogiques, je consultais les registres de notaire qui sont indispensables pour les périodes antérieures à 1650. Au dos de la couverture cette partie de parchemin bien antérieur à cette date. Alain , toi qui a pris des cours de musique grégorienne du coté de Méounes, pourras tu nous donner ton opinion sur ce document bien lapidaire.
Alain P- Nombre de messages : 7785
Age : 83
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 07/02/2009
Re: Un peu de culture musicale
Mon pauvre Alain... déchiffrer la partition, ça va, mais le latin ... comme je ne pense pas que ce soit l'air qui t'intéresse !!!
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
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Re: Un peu de culture musicale
Alain a écrit:Mon pauvre Alain... déchiffrer la partition, ça va, mais le latin ... comme je ne pense pas que ce soit l'air qui t'intéresse !!!
L'air c'est rien…..mais c'est l'eau qui tombe.
Alain P- Nombre de messages : 7785
Age : 83
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 07/02/2009
Re : un peu de culture musicale
Alain, tu es comme moi : le Latin c'est de l'Hébreux !!!
DUQUERROY Jean Pierre- Nombre de messages : 3965
Age : 78
Localisation : POITIERS
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Un peu de culture musicale
C'est parce que tu n'as pas goûté au latin de cuisine.DUQUERROY Jean Pierre a écrit:Alain, tu es comme moi : le Latin c'est de l'Hébreux !!!
J'ai fait du latin pendant trois ans et je n'ai retenu que le faux latin qui faisait mes délices et que toute la classe comprenait sauf le prof de latin.
Le but du jeu c'était d'inventer des mots à consonance latine mais correctement conjugués et déclinés (encore plus de cas de déclinaison qu'en allemand avec le génitif et l'ablatif).
Et je m'entraînais en servant la messe matutinale que le vicaire célébrait devant trois ou quatre grenouilles de bénitier en répondant mes conneries en latin à toute vitesse
J'ai oublié mon faux latin ecclésiastique, mais j'ai encore quelques conneries pseudo latines en mémoire.
Des trucs du genre :
Cesarem legato alacrem eorum
De brancha in brancham degringolat et faciens plouf.
Ou encore le de profundis revisité :
De profondis morpionibus
Et secatis roupettibus
Et excitat verolabus
Morpionibus motocyclum
In meum circum circulum
In viraga derapavit
Et in merdas secrulavit
Libere nos de morpionibus omnibus
Qui condamnant couillones,
Qui devorant et per omnia
Testiculos, testiculorum!
Amen!
Re: Un peu de culture musicale
Alain P a écrit:Alain a écrit:Mon pauvre Alain... déchiffrer la partition, ça va, mais le latin ... comme je ne pense pas que ce soit l'air qui t'intéresse !!!
L'air c'est rien…..mais c'est l'eau qui tombe.
De l'eau ? En chantant du grégorien ?
C’est pas ça du tout, car où chante-t-on du grégorien ?
Pas à la maison ou à la piscine, mais pendant un office religieux.
Et qu’est ce qu’il fait le curé qui célèbre l’office quand tout d’un coup il a soif ?
Tu me diras, à force de chanter en latin rien que de plus normal que d’avoir soif.
C’est facile à savoir quand le curé chope soif, car alors il se retourne vers toi qui sert la messe, en te tendant son calice d’un air entendu.
Obéissant tu te précipites alors avec la burette de vin de messe et la burette d’eau et tu commences à verser le vin de messe.
Là, tu ne peux pas arrêter de verser le vin tant qu’il n’a pas retiré ses doigts qui bloquent la burette contre le calice, et il va appuyer aussi longtemps que tu n’auras pas mis la bonne dose.
Ensuite tu vas verser l’eau, mais là, c’est la tactique inverse, dès que tu as versé trois gouttes d’eau hop sa main dégage la burette, et là faut faire gaffe de ne rien renverser, car le geste est rapide.
Maintenant, vous êtes en droit de vous demander pourquoi verser de l’eau puisqu’ils n’aiment pas ça.
Et bien c’est en souvenir de Jésus qui buvait du vin de Palestine très fort et qu’il fallait le couper.
Re: Un peu de culture musicale
JM a écrit:Jésus qui buvait du vin de Palestine très fort et qu’il fallait le couper
Petite nature. Pas un tempérament de Cow Boy celui là !
Georges- Membre d'honneur
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Age : 79
Localisation : st Armel 56450
Date d'inscription : 31/01/2011
Re: Un peu de culture musicale
Georges a écrit:JM a écrit:Jésus qui buvait du vin de Palestine très fort et qu’il fallait le couper
Petite nature. Pas un tempérament de Cow Boy celui là !
Le chanoine Kir, qui n'était pas une petite nature lui, coupait son vin de messe (du bourgogne aligoté ou du chablis) avec de la liqueur de cassis.
Et puis une anecdote sur notre chanoine :
Un jour qu'il montait à Paris en train et en plein cagnard pour une séance à l'Assemblée Nationale, il se retrouve dans le même compartiment qu'un autre député, communiste celui-là, et tous deux suent à grosses gouttes.
Son collègue député tombe la veste et, le regardant suant dans sa soutane, lui dit :
Tu ne peux pas en faire autant, hein Félix !
Félix quitte alors le compartiment sans rien dire, revient quelques minutes plus tard avec son pantalon sur le bras et lui dit :
Tu ne peux pas en faire autant, toi !
Re: Un peu de culture musicale
Mais nous aussi en Occitanie avons un curé sportif renommé "l'abbé Pistre"
" LE PAPE DU RUGBY " N'A PORTE QU'UN SEUL MAILLOT CELUI D'ALBI
Comme le jour de son ordination, I'abbé PISTRE portait le maillot "jaune et noir" sous sa soutane, le jour des noces d'or de son sacerdoce. Il est heureux de le montrer.
Depuis plus de quarante ans, I'abbé Henri PlSTRE est l'enfant terrible du clergé. Certains réprouvent sa verve, son franc-parler, sa popularité, ami de l'Archevêché d'ALBI, on le tient pour un des meilleurs défenseur de la foi catholique, apostolique et romaine. Dans tout le département du Tarn et ses environs, c'est en tous cas l'unanimité: « L'abbé est un type formidable ». Si l'Eglise n'avait que des gars de sa trempe, il y aurait autant de monde à confesse qu'au rugby... Autant dire que l'on ferait chapelle comble. Mais en vérité, je vous le dis, I'abbé PISTRE n'est pas un curé ordinaire, c'est le « Pape du rugby ».
Tout petit déjà, ce n'était pas un enfant de chœur au sens large du terme, c'est-à-dire que, même au temps où il servait la messe dans sa bonne ville de Mazamet, il n'avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds avec le sourire béat de remerciement, propre aux créatures angéliques. A un coup de poing, il répliquait par un coup de pied au cul qui trahissait déjà un botteur de talent.
Mais la foi toucha très jeune Henri PISTRE. Des missionnaires revenant d'évangéliser des peuplades primitives d'Océanie, vinrent prêcher en1912 à MAZAMET, à l'occasion des Fêtes de Pâques. Le petit Henri qui avait alors 12 ans, en fut bouleversé, tellement qu'il manifesta aussitôt aux prêtres de la mission, son désir de suivre leur vie. Il parlait avec une grande chaleur et une telle maturité d'esprit, que le dimanche suivant, à la place du sermon habituel, les missionnaires annoncèrent qu'ils allaient laisser la chaire à un prédicateur bien plus grand qu'eux.
Et les braves gens de MAZAMET virent, avec stupéfaction, monter un gosse sur l'estrade, sans le moindre soupçon d'appréhension, et commencer par leur dire, avec un aplomb du diable:
« Mes biens chers frères... ». Henri était l'ainé d'une famille nombreuse, peu fortunée. Le curé de Mazamet se chargea de son éducation, le fit entrer au petit, puis au grand séminaire d'ALBI. Juste après son ordination, I'abbé PISTRE eut, d'ailleurs, la grande joie de baptiser son dernier frère de 23 ans son cadet. N'était-ce pas de magnifiques débuts ecclésiastiques ?
Mais n'anticipons point. Revenons au lendemain de la première guerre mondiale, au grand séminaire d'ALBI où Henri PISTRE poursuivait ses études.
Après cette première conflagration, tous les jeunes s'adonnaient passionnément au sport. Henri PISTRE, ce grand gaillard bien planté, était, comme on le devine, un sportif convaincu. Ses préférences allaient à l'athlétisme, et plus particulièrement au sprint et au saut en hauteur. Mais comme le supérieur interdisait aux séminaristes de faire du sport sans soutane, Henri PISTRE ne put franchir qu'un mètre cinquante, ce qui était remarquable dans de telles conditions. Il dut, d'ailleurs, attendre d'être appelé sous les drapeaux pour affirmer sa valeur sportive. C'est ainsi qu'en espadrilles et en culotte courte, il passa 1 m. 65 dans un style rudimentaire. Le capitaine FABRE, du 15e Régiment d'infanterie, ne manqua pas de remarquer cet athlète très doué, et le décida à signer au Sporting Club Albigeois pour y pratiquer l'athlétisme et aussi le rugby. Il débuta en équipe réserve contre Villemur, d'abord trois-quart aile puis, au fur et à mesure des blessures, le « curé » monta à l'ouverture et termina troisième ligne.
Sachant que sa carrière sportive allait se limiter à la simple durée de son service militaire, Henri PISTRE ne ménagea point ses efforts. Dans les luttes obscures du paquet, il ne rechignait pas à la besogne et il découvrit que le rugby s'accommodait merveilleusement des textes des Saints Evangiles, car au cœur d'une mêlée également « il vaut mieux donner que recevoir ». Il y avait trois semaines qu'il pratiquait le rugby quand MARCET, capitaine du S. C. Albi, ayant eu des défections dans son équipe, déclara: « Dimanche contre Limoges, je prends le curé deuxième ligne... ,
Tout le monde crut que le brave MARCET devait souffrir de quelque traumatisme crânien, mais notre abbé « distribua le pain béni » aussi gaillardement qu'un autre. A son retour, il était consacré équipier premier en troisième ligne de l'illustre équipe d'Albi riche alors de ses fameuses vedettes: les Marcet, Vaysse, C.-A. Gonnet, Nachat, Llary, Dupouy, Beteille, futur puciste, etc...
Les soldats de l'équipe se hâtaient de reprendre l'habit civil pour aller jouer avec les copains; le curé estimait, au contraire, qu'il était préférable de rester en militaire, car sa tenue civile était la soutane, par trop voyante. Malgré sa tenue guerrière, I'abbé était une véritable providence pour le S C. Albi.
Un jour à Béziers, où l'abbé avait fait feu des quatre fers, le grand international MOUREU dit à VAYSSE:
« Dis donc, qu'est-ce que ce pèlerin que tu as fait jouer en troisième ligne ? ».
« Celui-là vous n'en avez pas un pareil à l'A. S. B., c'est un curé ! ».
« Dis donc VAYSSE, ne te fous pas de ma gueule ! ».
« Mais c'est la vérité. Té, six bouteilles de champagne que ç'en est un ».
« Tenu ! ».
MOUREU perdit, mais les copains de l'abbé découvrirent là une méthode originale de boire à l'œil, jusqu'au jour où tout le monde connut l'abbé PISTRE de réputation.
L'un des exploits les plus fameux du curé fut réalisé à ALBI au mois de juin 1922. Ce jour-là était organisé un challenge d'athlétisme auquel prenaient part le S. C. Albi et quelques petits clubs des environs. Encouragé par ses amis, le curé accepta de s'engager, à titre individuel, et de disputer seul toutes les épreuves ! Ainsi le vit-on participer tour à tour au 100 mètres, au 110 mètres haies, au lancement de poids, au saut en hauteur, au lancement de disque, au saut en longueur... et au relais 4 fois 100 mètres où, courant seul contre quatre adversaires, il termina deuxième derrière le S. C. Albi !
Un gueuleton monstre marqua cet exploit athlétique, mais le curé mangea de faible appétit, tant il tombait de fatigue.
A la fin de l'été, son service militaire étant terminé, le curé décida d'abandonner le sport actif.
La saison albigeoise de rugby allait débuter par un double événement: I'inauguration du monument aux Morts et la venue de la glorieuse U. S. Perpignan. L'abbé Pistre s'était donc rendu au stade où il attendait tranquillement dans les tribunes le match que ses amis albigeois devaient livrer aux fameux catalans.
Le président JOLY vint le trouver:
« Dis donc l'abbé, tu peux pas nous laisser tomber un jour pareil, tu dois jouer encore, une fois ».
« Mais je n'ai pas d'équipement pour jouer... ,~.
« Ça ne fait rien, nous allons t'en procurer un ».
Et c'est ainsi que le coup d'envoi fut retardé d'un quart d'heure, le temps de trouver à l'abbé une solide paire de godasses, un short adéquat et de la bande Velpeau, car il avait les chevilles sensibles. Lorsque notre curé-rugbyman fut harnaché, les opérations purent commencer.
Ce fut, selon l'expression consacrée « viril, mais correct ». Le curé et son vis-à-vis, I'international Fernand Vaqué, se tirèrent une formidable partie de bourre, qui marqua le départ d'une amitié assise désormais sur 40 ans d'existence et de dévouement à la cause du rugby.
Tout le Sporting, au repas du soir, sentit qu'il allait perdre une précieuse camaraderie, lorsque le curé, qui pendant deux ans avait été le boute-en-train du club, leur dit au dessert:
« Mes amis, j'ai passé parmi vous des heures inoubliables. Vous m'avez appris ce que pouvait être l'amitié, la fraternité, I'amour de son prochain. Croyez bien que je m'en souviendrai toute ma vie. Maintenant nous allons disputer des matches différents. Je vous souhaite de continuer sur la route glorieuse où vous êtes engagés. Quant à moi, je vais essayer de porter le ballon au milieu des poteaux de la Sainteté ».
Les copains essayèrent bien de le retenir:
« Ne pars pas, reste avec nous, on va te trouver une situation... ».
« Ce n'est pas la peine, j'en ai une toute trouvée ».
Henri PISTRE reprit donc sa place au grand séminaire d' Albi. Le 23 décembre 1923 il fut ordonné prêtre. Tous les copains du Sporting étaient présents. A la fin de la cérémonie, une délégation conduite par Vaysse, Nachat et Lamazouère se présenta à l'abbé Pistre. Vaysse qui tenait un paquet sous le bras, dit à l'abbé d'une voix sourde qui trahissait son émotion:
« Chez nous, lorsque quelqu'un se marie, on lui fait un cadeau. Pour toi aujourd'hui, c'est comme un mariage... alors nous t'offrons ceci ».
L'abbé défit le paquet. Dans la cape jaune et noir du Sporting-Club Albigeois, il y avait douze couverts en argent massif. Le curé ne trouva point de mots pour remercier, il dégrafa simplement le haut de sa soutane et ses copains virent qu'il portait, en guise de chemise, un vieux maillot délavé du S.C.A.
Extrait du livre d'Henri GARCiA « Les Contes du Rugby ~
" LE PAPE DU RUGBY " N'A PORTE QU'UN SEUL MAILLOT CELUI D'ALBI
Comme le jour de son ordination, I'abbé PISTRE portait le maillot "jaune et noir" sous sa soutane, le jour des noces d'or de son sacerdoce. Il est heureux de le montrer.
Depuis plus de quarante ans, I'abbé Henri PlSTRE est l'enfant terrible du clergé. Certains réprouvent sa verve, son franc-parler, sa popularité, ami de l'Archevêché d'ALBI, on le tient pour un des meilleurs défenseur de la foi catholique, apostolique et romaine. Dans tout le département du Tarn et ses environs, c'est en tous cas l'unanimité: « L'abbé est un type formidable ». Si l'Eglise n'avait que des gars de sa trempe, il y aurait autant de monde à confesse qu'au rugby... Autant dire que l'on ferait chapelle comble. Mais en vérité, je vous le dis, I'abbé PISTRE n'est pas un curé ordinaire, c'est le « Pape du rugby ».
Tout petit déjà, ce n'était pas un enfant de chœur au sens large du terme, c'est-à-dire que, même au temps où il servait la messe dans sa bonne ville de Mazamet, il n'avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds avec le sourire béat de remerciement, propre aux créatures angéliques. A un coup de poing, il répliquait par un coup de pied au cul qui trahissait déjà un botteur de talent.
Mais la foi toucha très jeune Henri PISTRE. Des missionnaires revenant d'évangéliser des peuplades primitives d'Océanie, vinrent prêcher en1912 à MAZAMET, à l'occasion des Fêtes de Pâques. Le petit Henri qui avait alors 12 ans, en fut bouleversé, tellement qu'il manifesta aussitôt aux prêtres de la mission, son désir de suivre leur vie. Il parlait avec une grande chaleur et une telle maturité d'esprit, que le dimanche suivant, à la place du sermon habituel, les missionnaires annoncèrent qu'ils allaient laisser la chaire à un prédicateur bien plus grand qu'eux.
Et les braves gens de MAZAMET virent, avec stupéfaction, monter un gosse sur l'estrade, sans le moindre soupçon d'appréhension, et commencer par leur dire, avec un aplomb du diable:
« Mes biens chers frères... ». Henri était l'ainé d'une famille nombreuse, peu fortunée. Le curé de Mazamet se chargea de son éducation, le fit entrer au petit, puis au grand séminaire d'ALBI. Juste après son ordination, I'abbé PISTRE eut, d'ailleurs, la grande joie de baptiser son dernier frère de 23 ans son cadet. N'était-ce pas de magnifiques débuts ecclésiastiques ?
Mais n'anticipons point. Revenons au lendemain de la première guerre mondiale, au grand séminaire d'ALBI où Henri PISTRE poursuivait ses études.
Après cette première conflagration, tous les jeunes s'adonnaient passionnément au sport. Henri PISTRE, ce grand gaillard bien planté, était, comme on le devine, un sportif convaincu. Ses préférences allaient à l'athlétisme, et plus particulièrement au sprint et au saut en hauteur. Mais comme le supérieur interdisait aux séminaristes de faire du sport sans soutane, Henri PISTRE ne put franchir qu'un mètre cinquante, ce qui était remarquable dans de telles conditions. Il dut, d'ailleurs, attendre d'être appelé sous les drapeaux pour affirmer sa valeur sportive. C'est ainsi qu'en espadrilles et en culotte courte, il passa 1 m. 65 dans un style rudimentaire. Le capitaine FABRE, du 15e Régiment d'infanterie, ne manqua pas de remarquer cet athlète très doué, et le décida à signer au Sporting Club Albigeois pour y pratiquer l'athlétisme et aussi le rugby. Il débuta en équipe réserve contre Villemur, d'abord trois-quart aile puis, au fur et à mesure des blessures, le « curé » monta à l'ouverture et termina troisième ligne.
Sachant que sa carrière sportive allait se limiter à la simple durée de son service militaire, Henri PISTRE ne ménagea point ses efforts. Dans les luttes obscures du paquet, il ne rechignait pas à la besogne et il découvrit que le rugby s'accommodait merveilleusement des textes des Saints Evangiles, car au cœur d'une mêlée également « il vaut mieux donner que recevoir ». Il y avait trois semaines qu'il pratiquait le rugby quand MARCET, capitaine du S. C. Albi, ayant eu des défections dans son équipe, déclara: « Dimanche contre Limoges, je prends le curé deuxième ligne... ,
Tout le monde crut que le brave MARCET devait souffrir de quelque traumatisme crânien, mais notre abbé « distribua le pain béni » aussi gaillardement qu'un autre. A son retour, il était consacré équipier premier en troisième ligne de l'illustre équipe d'Albi riche alors de ses fameuses vedettes: les Marcet, Vaysse, C.-A. Gonnet, Nachat, Llary, Dupouy, Beteille, futur puciste, etc...
Les soldats de l'équipe se hâtaient de reprendre l'habit civil pour aller jouer avec les copains; le curé estimait, au contraire, qu'il était préférable de rester en militaire, car sa tenue civile était la soutane, par trop voyante. Malgré sa tenue guerrière, I'abbé était une véritable providence pour le S C. Albi.
Un jour à Béziers, où l'abbé avait fait feu des quatre fers, le grand international MOUREU dit à VAYSSE:
« Dis donc, qu'est-ce que ce pèlerin que tu as fait jouer en troisième ligne ? ».
« Celui-là vous n'en avez pas un pareil à l'A. S. B., c'est un curé ! ».
« Dis donc VAYSSE, ne te fous pas de ma gueule ! ».
« Mais c'est la vérité. Té, six bouteilles de champagne que ç'en est un ».
« Tenu ! ».
MOUREU perdit, mais les copains de l'abbé découvrirent là une méthode originale de boire à l'œil, jusqu'au jour où tout le monde connut l'abbé PISTRE de réputation.
L'un des exploits les plus fameux du curé fut réalisé à ALBI au mois de juin 1922. Ce jour-là était organisé un challenge d'athlétisme auquel prenaient part le S. C. Albi et quelques petits clubs des environs. Encouragé par ses amis, le curé accepta de s'engager, à titre individuel, et de disputer seul toutes les épreuves ! Ainsi le vit-on participer tour à tour au 100 mètres, au 110 mètres haies, au lancement de poids, au saut en hauteur, au lancement de disque, au saut en longueur... et au relais 4 fois 100 mètres où, courant seul contre quatre adversaires, il termina deuxième derrière le S. C. Albi !
Un gueuleton monstre marqua cet exploit athlétique, mais le curé mangea de faible appétit, tant il tombait de fatigue.
A la fin de l'été, son service militaire étant terminé, le curé décida d'abandonner le sport actif.
La saison albigeoise de rugby allait débuter par un double événement: I'inauguration du monument aux Morts et la venue de la glorieuse U. S. Perpignan. L'abbé Pistre s'était donc rendu au stade où il attendait tranquillement dans les tribunes le match que ses amis albigeois devaient livrer aux fameux catalans.
Le président JOLY vint le trouver:
« Dis donc l'abbé, tu peux pas nous laisser tomber un jour pareil, tu dois jouer encore, une fois ».
« Mais je n'ai pas d'équipement pour jouer... ,~.
« Ça ne fait rien, nous allons t'en procurer un ».
Et c'est ainsi que le coup d'envoi fut retardé d'un quart d'heure, le temps de trouver à l'abbé une solide paire de godasses, un short adéquat et de la bande Velpeau, car il avait les chevilles sensibles. Lorsque notre curé-rugbyman fut harnaché, les opérations purent commencer.
Ce fut, selon l'expression consacrée « viril, mais correct ». Le curé et son vis-à-vis, I'international Fernand Vaqué, se tirèrent une formidable partie de bourre, qui marqua le départ d'une amitié assise désormais sur 40 ans d'existence et de dévouement à la cause du rugby.
Tout le Sporting, au repas du soir, sentit qu'il allait perdre une précieuse camaraderie, lorsque le curé, qui pendant deux ans avait été le boute-en-train du club, leur dit au dessert:
« Mes amis, j'ai passé parmi vous des heures inoubliables. Vous m'avez appris ce que pouvait être l'amitié, la fraternité, I'amour de son prochain. Croyez bien que je m'en souviendrai toute ma vie. Maintenant nous allons disputer des matches différents. Je vous souhaite de continuer sur la route glorieuse où vous êtes engagés. Quant à moi, je vais essayer de porter le ballon au milieu des poteaux de la Sainteté ».
Les copains essayèrent bien de le retenir:
« Ne pars pas, reste avec nous, on va te trouver une situation... ».
« Ce n'est pas la peine, j'en ai une toute trouvée ».
Henri PISTRE reprit donc sa place au grand séminaire d' Albi. Le 23 décembre 1923 il fut ordonné prêtre. Tous les copains du Sporting étaient présents. A la fin de la cérémonie, une délégation conduite par Vaysse, Nachat et Lamazouère se présenta à l'abbé Pistre. Vaysse qui tenait un paquet sous le bras, dit à l'abbé d'une voix sourde qui trahissait son émotion:
« Chez nous, lorsque quelqu'un se marie, on lui fait un cadeau. Pour toi aujourd'hui, c'est comme un mariage... alors nous t'offrons ceci ».
L'abbé défit le paquet. Dans la cape jaune et noir du Sporting-Club Albigeois, il y avait douze couverts en argent massif. Le curé ne trouva point de mots pour remercier, il dégrafa simplement le haut de sa soutane et ses copains virent qu'il portait, en guise de chemise, un vieux maillot délavé du S.C.A.
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Alain P- Nombre de messages : 7785
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