HISTOIRE AVENTURES DANS LE SAHARA

Ce nouveau sujet intéressera sûrement quelques personnes.

Trouvé aux puces de Saint Ouen.
Général Gouraud
Mauritanie
Adrar

SOUVENIRS D'UN AFRICAIN



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Photos de 1908

C'est sur que c'est intéressant.
JJ disait hier que, sur ce forum, on ne pensait pas obligatoirement comme tout le monde...
Encore une fois, la lecture de ce document me fait dresser les cheveux sur le tête (et j'en ai, moi, des cheveux!)



Ou je ne comprends rien ou bien on a embauché 1000 pauvres bougres pour participer à la conquête de l'Afrique contre leurs propres frères.... Je suppose que le glaive et le goupillon encadrants restaient bien en arrière......

Vive la colonisation

Alain a écrit:JJ disait hier que, sur ce forum, on ne pensait pas obligatoirement comme tout le monde...

Oui, à tel point que je ne suis pas toujours d'accord avec ce que je dis

Sans blague, cette conquête me fascine bien que je ne l'admire pas.
Allez comprendre ! Toutes ces histoires de conquête du Sahara m'évoquent peut-être les westerns des années 50/60. Pas d'état d'âme dans ces films, on sait tout de suite qui est le bon et qui est le méchant.
Il y a la cavalerie, les blancs purs et héroïques, qui veulent faire du bien aux gens, même à ceux qui ne demandent rien à personne, les bons indigènes (ralliés) et les méchants fourbes qui tuent les gentils.
Et puis, à la fin, les méchants deviennent gentils grâce aux vrais gentils conquérants ou bien ils sont tués parce que c'est des méchants vraiment méchants. C'est net, pas de question à se poser. Ça repose.

On transpose ?
Il y a les compagnies sahariennes, Laperrine et De Foucault, les Chaamba, les Touareg … Ça y est, on colle au scénario !

On peut tout de même rajouter qu'avant la "paix française" tout le monde, là-bas, se tapait déjà dessus et on se demande pourquoi ça continue encore maintenant.
Des histoires de tribus, de chapelles ?

Flashback :

J.J.O. a écrit:

Alain a écrit:JJ disait hier que, sur ce forum, on ne pensait pas obligatoirement comme tout le monde...

Allez comprendre ! Toutes ces histoires de conquête du Sahara m'évoquent peut-être les westerns des années 50/60. Pas d'état d'âme dans ces films, on sait tout de suite qui est le bon et qui est le méchant.
Il y a la cavalerie, les blancs purs et héroïques, qui veulent faire du bien aux gens, même à ceux qui ne demandent rien à personne, les bons indigènes (ralliés) et les méchants fourbes qui tuent les gentils.
Et puis, à la fin, les méchants deviennent gentils grâce aux vrais gentils conquérants ou bien ils sont tués parce que c'est des méchants vraiment méchants. C'est net, pas de question à se poser. Ça repose.

On transpose ?
Il y a les compagnies sahariennes, Laperrine et De Foucault, les Chaamba, les Touareg … Ça y est, on colle au scénario !

On peut tout de même rajouter qu'avant la "paix française" tout le monde, là-bas, se tapait déjà dessus et on se demande pourquoi ça continue encore maintenant.
Des histoires de tribus, de chapelles ?
Le Général Clavery vient d'être assassiné par des Bérabers
dans la Saoura, région d'Abadla, près de Béchar

J'adhère "plein pot" à ta comparaison avec les amérindiens. L'homme se débat toujours dans ses contradictions entre bien et mal. Conquérir, pas conquérir. Il y a toujours des motifs un peu légitime à la base, puis c'est la dérive .....
Comme tu l'as dit avant la "paix française" cela bataillait dur et cela "esclavageait" aussi. Chaque ethnie, chaque pays  a son Moyen-âge, c'est comme si c'était un point de passage obligé.
On peut aussi constater  qu' après la "paix française" cela re-bataille de nouveau..... (on est en 2011). L'Être humain est ainsi fait, qu' il ne retient que très rarement les leçons.
Ceci étant, il ne faudrait pas réduire la colonisation qu'à des combats pacificateurs et l'apât des richesses. Il n'y a pas eu que du mauvais .... mais en France, c'est un peu pathos,  on aime bien l'auto-flagellation.Un long sujet de philo.....

RIHARD JC a écrit:Ceci étant, il ne faudrait pas réduire la colonisation qu'à des combats pacificateurs et l'apât des richesses. Il n'y a pas eu que du mauvais .... mais en France, c'est un peu pathos, on aime bien l'auto-flagellation.Un long sujet de philo.....

Hou là là … que c'est périlleux d'écrire des choses là-dessus
Sur le côté flagellant, pas de doute, c'est l'héritage du catholicisme culpabilisant me semble-t-il. "Tendez l'autre joue que je vous en colle une deuxième SVP" (et n'oubliez pas de dire merci !)

Quant à "y a pas eu que du mauvais", dans un contexte polémico-politique, ça voudrait dire qu'on est plutôt nostalgique d'une certaine époque, donc méfiance

Pas de doute pour moi que le bien et le mal ne sont pas des valeurs constantes. Ma formation "psycho-socio" m'a d'ailleurs fait bannir ces termes depuis belle lurette lorsque je suis sérieux.
C'est franchement par rigolade que j'ai parlé des gentils et des méchants.
J'ai revu hier à la TV, "L'ennemi intérieur" … bel exemple d'errements de toutes parts, complètement tributaires du contexte.

*

RIHARD JC a écrit:J'ai aussi revu le film "L'ennemi intime" de F.Emilio Siri que j'ai trouvé plutôt sans concession, assez équilibré et surtout sans manichéisme.
Les errements ont les découvre toujours tardivement et ils seront toujours intimement liés au contexte.

On est tout à fait d'accord là-dessus, continuons à cultiver notre sens critique pour ne pas nous laisser leurrer par des discours convenus.

L’eau sous le Sahara : pas si fossile que ça

Mai 2013


Fiches d'actualité scientifique

Simonneaux
Le Sahara regorge d'importantes quantités d'eau stockées en profondeur et héritées de périodes anciennes. Une étude récente de l’IRD et de ses partenaires vient de montrer que ces nappes ne sont pas totalement fossiles, mais sont réalimentées chaque année. Grâce à une méthode s'appuyant sur des données obtenues par satellite, les chercheurs ont estimé les variations du volume d’eau qui gît sous le désert du Sahara septentrional : la recharge actuelle se serait élevée en moyenne à 1,4 km3 par an, pour la période 2003-2010. Cela représente 40 % des prélèvements effectués, essentiellement pour l’irrigation qui soutient l'économie oasienne. Ces apports ne compensent donc pas les prélèvements effectués, mais leur existence permet d’envisager une gestion durable de ces aquifères transfrontaliers, principale ressource en eau des régions semi-arides de l'Algérie et de la Tunisie.

Une recharge non négligeable
Une nouvelle approche par satellite
Des prélèvements non compensés
Une recharge non négligeable

Simonneaux
Sous le désert du Sahara gisent de gigantesques nappes d’eau.

Jusqu’à récemment, les nappes d’eau du système aquifère du Sahara septentrional étaient considérées comme « fossiles », c’est-à-dire non renouvelables, à l’instar du charbon ou du pétrole. Les précipitations dans la région semblaient trop faibles et l’évapotranspiration trop grande pour recharger les nappes profondes. Mais les chercheurs viennent de montrer qu’en réalité, les nappes du système aquifère du Sahara septentrional, de leur nom exact, sont aujourd’hui encore alimentées. En effet, leur recharge existe et a pu être quantifiée, comme le révèle une étude publiée dans Geophysical Research Letters . Les eaux de pluies et de ruissellement apportent en moyenne au système 1,4 km3 par an, soit environ 2 mm par an sur la surface d’alimentation des nappes. Sur la période de 2003 à 2010, la recharge annuelle a même atteint 4,4 km3 certaines années, soit 6,5 mm par an.

Une nouvelle approche par satellite

Vue du Sahara depuis l'espace.
L’équipe de recherche a mis en évidence cet apport grâce à une nouvelle méthode de mesure par satellite . Les scientifiques ont analysé les données fournies par la mission satellitaire GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment ) de la NASA et du centre aérospatial allemand. Mis en orbite depuis 2002, GRACE mesure les variations du champ de pesanteur terrestre, ce qui permet de déduire les variations de masse d’eau contenue dans les enveloppes superficielles. Ces données ont permis aux chercheurs d’estimer l’évolution du volume d’eau stockée et d’en déduire la recharge des aquifères , une fois pris en compte les prélèvements effectués dans les nappes. Cette approche globale permet, entre autres, de s’affranchir des incertitudes des modèles hydrogéologiques, qui s’appuient sur des mesures locales du niveau piézométrique , c’est-à-dire du niveau d’eau relevé dans les puits et les forages .

Des prélèvements non compensés

Delaitre
Oasis en Tunisie
La recharge moyenne de 1,4 km3 par an correspond à 40 % des 2,75 km3 prélevés au total chaque année dans la région, d’après les données de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). Par conséquent, 60 % des ponctions annuelles ne sont pas compensées. Malgré une recharge significative, le système aquifère du Sahara Septentrional demeure donc surexploité .

Depuis les années 1960, les prélèvements n'ont cessé d'augmenter, afin de satisfaire la demande croissante de la part des différents secteurs socio-économiques : industrie , agriculture , tourisme , usage domestique .

Deschamps
Irrigation d'une palmeraie
Les puits et forages se sont multipliés et les retraits annuels sont passés de 0,5 km3 en 1960 à 2,75 km3 en 2010, entraînant un abaissement généralisé du niveau piézométrique, atteignant 25 à 50 m selon les endroits. De nombreux puits artésiens et sources naturelles , autour desquels se sont développées les oasis , se sont d’ores et déjà taris.

La diminution de l'artésianisme, c’est-à-dire de la pression de l’eau au sein des nappes souterraines, risque d'impacter la viabilité de l’économie oasienne . En quantifiant la recharge actuelle, ces travaux permettront le développement d'outils de gestion raisonnée de cette ressource , dans l’attente de la mise en place de systèmes d'irrigation plus économes. L'enjeu est de taille : ces nappes devront pourvoir aux besoins croissants d’une population qui devrait atteindre 8 millions d’habitants d’ici 2030 d’après l’OSS.


ICI>http://www.canal-u.tv/video/cerimes/le_tassili_n_ajjer_un_chateau_d_eau_au_sahara.9344

Et à l'aéroport de Djanet, les douaniers aimables nous ont dit : "vous avez du sable ? vous avez des cailloux ?" !!!!
La découverte du moindre de ces éléments dans les bagages déclenche un scandale ...

Au lieu d'exporter du sable pour boucher les fosses marines, il feraient mieux à la place d'exporter leur connerie.........ça boucherait beaucoup plus de trous !!

Jean-Pierre a écrit:ça boucherait beaucoup plus de trous !!

Si l'on se servait de la connerie humaine pour boucher des trous,  non seulement ceux existants disparaîtraient et il faudrait sans doute en creuser pour enfouir le surplus...

Oui, mais ... "a touché le fond, mais creuse encore" !!!

et des images d'un de nos bivouacs en 2009

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Le reportage signalé par Georges nous rajeunit. Il me fait penser au suivant qui avait déjà été évoqué.


http://rosartuno.blogspot.fr/2012/02/iii-histoire-dune-vocation-la-traversee_4379.html

georges a écrit:Ce qui me bluff le plus, ce sont les véhicules utilisée: une Ami 6 et une 4 L,
on est loin des Dodges et Land Rover et Toyota sur la tôle ondulée !

Avec ces véhicules légers mis à rude épreuve, ils s'en sont sortis grâce à leur talent de mécaniciens: ils sont quand même restés sur un axe fréquenté sans faire du hors piste.

Un Scania au Sahara, la première peut être au pied du Tan Afella