AYE PIQUA LOU DALHE
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AYE PIQUA LOU DALHE
Et voilà à quoi on passe son temps à la retraite.
Dans ton dos, on se moque du Parisien. Qui ne vote pas comme nous. Et puis un jour, tu les vois débarquer la queue entre les gambes ( enfin ce qu' il en reste ) . Péou pas mé piqua lou dalhe, j' y vois pus assez clair.
Et le Dan, il te passe la matinée assis sur le tabouret à taper la faux. Et à lui passer la pierre pour la faire couper comme un rasoir.
Tiens, on ne parle plus de Parisien.
Mais le Parisien, il a vu son grand-père assis sur un sac de jute plié en deux à l' ombre du cognassier, l' enclume piquée dans un plot de bois. Et tout petit, je restais là à le regarder taper en cadence, régulièrement, sans fausse note. Et je n' eus de cesse que de savoir moi-même le faire. Et il m' a appris le Papy. J' avais peut-être dix ou douze ans. Le fer était lourd à cramponner dans la main gauche. Et le marteau finissait pas peser et endolorir le bras droit. Tu vois, si tu déposes une goute d' eau ici au talon sur le fil, elle doit descendre régulièrement jusqu' à la pointe. En suivant le fil.
Je me souviens, il y avait des fraises des bois tout autour dans la grande herbe.
Dans ton dos, on se moque du Parisien. Qui ne vote pas comme nous. Et puis un jour, tu les vois débarquer la queue entre les gambes ( enfin ce qu' il en reste ) . Péou pas mé piqua lou dalhe, j' y vois pus assez clair.
Et le Dan, il te passe la matinée assis sur le tabouret à taper la faux. Et à lui passer la pierre pour la faire couper comme un rasoir.
Tiens, on ne parle plus de Parisien.
Mais le Parisien, il a vu son grand-père assis sur un sac de jute plié en deux à l' ombre du cognassier, l' enclume piquée dans un plot de bois. Et tout petit, je restais là à le regarder taper en cadence, régulièrement, sans fausse note. Et je n' eus de cesse que de savoir moi-même le faire. Et il m' a appris le Papy. J' avais peut-être dix ou douze ans. Le fer était lourd à cramponner dans la main gauche. Et le marteau finissait pas peser et endolorir le bras droit. Tu vois, si tu déposes une goute d' eau ici au talon sur le fil, elle doit descendre régulièrement jusqu' à la pointe. En suivant le fil.
Je me souviens, il y avait des fraises des bois tout autour dans la grande herbe.
MEDRANO- Membre d'honneur
- Nombre de messages : 2941
Age : 80
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 05/01/2008
Re: AYE PIQUA LOU DALHE
Magnifiques souvenirs Medrano ! Très nostalgiques...
Tiens, des petites fleurs pour te remonter le moral !
Tiens, des petites fleurs pour te remonter le moral !
Invité- Invité
Re: AYE PIQUA LOU DALHE
MEDRANO a écrit:Et voilà à quoi on passe son temps à la retraite.
Dans ton dos, on se moque du Parisien. Qui ne vote pas comme nous. Et puis un jour, tu les vois débarquer la queue entre les gambes ( enfin ce qu' il en reste ) . Péou pas mé piqua lou dalhe, j' y vois pus assez clair.
Et le Dan, il te passe la matinée assis sur le tabouret à taper la faux. Et à lui passer la pierre pour la faire couper comme un rasoir.
Tiens, on ne parle plus de Parisien.
Mais le Parisien, il a vu son grand-père assis sur un sac de jute plié en deux à l' ombre du cognassier, l' enclume piquée dans un plot de bois. Et tout petit, je restais là à le regarder taper en cadence, régulièrement, sans fausse note. Et je n' eus de cesse que de savoir moi-même le faire. Et il m' a appris le Papy. J' avais peut-être dix ou douze ans. Le fer était lourd à cramponner dans la main gauche. Et le marteau finissait pas peser et endolorir le bras droit. Tu vois, si tu déposes une goute d' eau ici au talon sur le fil, elle doit descendre régulièrement jusqu' à la pointe. En suivant le fil.
Je me souviens, il y avait des fraises des bois tout autour dans la grande herbe.
Que dire de plus après çà ???
Que rajouter sans avoir l'air c.., moi qui n'ai vécu qu'à Paname et qui ne suis pas manuel..
Y a des fois on se sent tout petit.
patrice- Membre d'honneur
- Nombre de messages : 1265
Age : 77
Localisation : Colombes 92
Date d'inscription : 07/01/2008
Re: AYE PIQUA LOU DALHE
Merci Vava pour ces gentilles fleurettes. Non ce ne sont pas de mauvais souvenirs, au contraire
Tu sais, Patrice, c' est une vrai chance que d' avoir eu cette enfance là. Etre né dans un milieu ouvrier, avoir vécu la sortie de la guerre. Sur la table, nous n' avons jamais manqué de rien. Les calottes, les fessées, les coups de martinet, les engueulades, ils ne les vendaient pas....Ils les donnaient. Les Parents comme les Grands Parents. Il ne s' agissait pas de bader à ne rien faire. Il fallait aider. Il fallait être occupé. Et il fallait apprendre à faire comme il faut. Et moi, petit merdeux, je regardais faire et j' avais toujours hâte d' essayer comme j' avais vu faire. Vous n' imaginerez jamais ce que j' ai pu faire de mes mains dans ma vie...En matière de diversité. Et depuis très jeune. Aussi je n' ai jamais été trop embarassé pour fabriquer, dépanner, construire, oser.
Je suis enfant unique. D' aucun nous accuse d' être des enfants gâtés... Ouai, ben ce n' est pas trop mon avis. Au moins quand on est plusieurs, l' un peut faire diversion et les autres faire des conneries. Mais là, tout seul, tu as tous les adultes qui focalisent sur tes moindres faits et gestes.
Je vais vous dire : je n' ai pas joué souvent, et de moins en moins à mesure que l' âge avançait.
Eh bien ça été très bien comme ça....Merci à mes ancètres maintenant tous disparus.
Tu sais, Patrice, c' est une vrai chance que d' avoir eu cette enfance là. Etre né dans un milieu ouvrier, avoir vécu la sortie de la guerre. Sur la table, nous n' avons jamais manqué de rien. Les calottes, les fessées, les coups de martinet, les engueulades, ils ne les vendaient pas....Ils les donnaient. Les Parents comme les Grands Parents. Il ne s' agissait pas de bader à ne rien faire. Il fallait aider. Il fallait être occupé. Et il fallait apprendre à faire comme il faut. Et moi, petit merdeux, je regardais faire et j' avais toujours hâte d' essayer comme j' avais vu faire. Vous n' imaginerez jamais ce que j' ai pu faire de mes mains dans ma vie...En matière de diversité. Et depuis très jeune. Aussi je n' ai jamais été trop embarassé pour fabriquer, dépanner, construire, oser.
Je suis enfant unique. D' aucun nous accuse d' être des enfants gâtés... Ouai, ben ce n' est pas trop mon avis. Au moins quand on est plusieurs, l' un peut faire diversion et les autres faire des conneries. Mais là, tout seul, tu as tous les adultes qui focalisent sur tes moindres faits et gestes.
Je vais vous dire : je n' ai pas joué souvent, et de moins en moins à mesure que l' âge avançait.
Eh bien ça été très bien comme ça....Merci à mes ancètres maintenant tous disparus.
MEDRANO- Membre d'honneur
- Nombre de messages : 2941
Age : 80
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 05/01/2008
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