mission à l'est

Le 10 avril 1988, j'accompagne un collègue dans cette ville, il rentre en France sa mission est terminée.

Comme j'avais laissé un document à l'hôtel je n'ai pu passer traverser la frontière, je l'ai laissé au point de passage qu'il a traversé à pied.

Je visite la ville. Je me rends vers la porte de Brandenburger (Brandebourg) je me gare à proximité et continue à pied. Je sors mes appareils photos, que je place bien en vue et déambule un moment devant la porte, avant de commencer à photographier.






Je suis resté 5 semaines à KARL-MARX-STADT (Chemnitz).
C'est ma 2° profession, en mission de sous-traitance pour une société française.




rue de KARL-MARX-STADT

moi qui ai toujours rêvé d'une Trabant !!!  

moteur 2 temps.
le premier hôtel (Trabant) dans lequel j'ai couché dans avait le même confort que la voiture

Alain a écrit:moi qui ai toujours rêvé d'une Trabant !!!  

sauf passe droit il fallait attendre 12 ans pour posseder une voiture

juste après la chute du mur, il y aurait eu d'innombrables accidents, provoqués par la différence de vitesse entre les Trabant et les grosses cylindrées allemandes... à la sortie des virages, ça doit en effet faire drôle...

lors de ce séjour je suis resté dans deux hôtels totalement différents, le premier très spartiate les toilettes au fond du couloir.
le seul avantage si l'on peut dire c'est que le restaurant se transformait tous les soirs en dancing.
Le soir de notre arrivée tardive, le restaurant était fermé nous avons du manger quelques biscuits amenés avec nous.
nous ne savions pas ou aller manger tout était fermé dans les environs, nous étions loin du centre ville.
en 1993 l'hôtel était transformé en magasin.

50°48'58.95"N  12°50'29.42"E




Dans cet hôtel le nuit et le repas du soir était pris en charge par l'usine dans laquelle j'intervenais.
le repas de midi était pris à la cantine de l'usine.
Lorsque mon collègue est rentré en France je me suis retrouvé seul et l'on ma proposé de quitter cet hôtel pour un autre sous réserve que je prenne tous les frais à mon compte ( ceux de mon employeur )
La nuit était à 136 DM soit environ 470 FF
Je n'ai pas hésité je suis parti le samedi suivant. je suis resté du 16 avril au 10 mai 1988.

je suis allé à l'hôtel Kongress qui est aujourd'hui un hôtel Mercure

50°50'11.20"N  12°55'16.53"E



vous remarquerez que la circulation n'était pas importante.
les piétons respectaient les feux, le peu de voitures aussi.
je raconterai plus tard les diverses péripéties de ce voyage.

mon travail à KARL-MARX-STAD consistait à intégrer une commande numérique sur un centre d' usinage de l'est pour le salon de la machine outil début mai Porte de Versailles à Paris.
ces machines étaient commandées par des CN allemandes Est ou Ouest, le constructeur français avait cette proposition d'intégration en mars à la foire de Leipzig.




pour réaliser cette mission j'avais un pc portable Compaq, qui pesait une douzaine de Kg, avec des lecteurs de disk 5"1/4.



l'horaire de travail 7h30 - 16h30 comme toute l'usine. Une pose le matin pour boire un café, une autre vers midi pour le repas servi à la cantine.
dans les ateliers les femmes occupent des postes de travail réservés principalement aux hommes, nous sommes en 1988.

Un jour alors que j'étais dans l'atelier les douaniers sont venus contrôler la présence des PC, j'avais aussi celui de mon collègue qui me servirait plus tard pour avoir une aide pour transcrire les programmes.
Sur la table de travail, un grand nombre de disquettes que j'avais introduites en fraude, heureusement l'ingénieur a dit qu'elles étaient arrivées avec les PC.



usine FRITZ HECKERT, la tour est pour les bureaux

georges a écrit:Vous aviez de la "méga disquette" avec pas grand-chose dessus je pense !
Mais le centre d'usinage, a une allure bien moderne.

je ne me souviens plus de la capacité des disquettes, il y avait les simples et doubles faces j'en ai encore.
le centre d'usinage 3 axes avec changeur d'outils automatique, je possède le catalogue général ainsi que les caractéristiques précises et le prix.

Daniel a écrit:j'avais un pc portable Compaq, qui pesait une douzaine de Kg

C'est là qu'on voit que le temps passe   

Au début, nous avions une grosse bécane centrale (environ 2 gros lave vaisselle, plus une armoire)
Un jour il a fallu démonter le disque dur.
Environ 50 cm de diamètre, comme un CD en plus épais...
Il était magnifique, et comme il parait qu'il était mort, j'ai demandé à le récupérer.
On m'a répondu qu'on allait le recycler, le truc valait à l'époque (parait-il) plus cher que ma maison....

Voir : http://www.live2times.com/1956-ibm-commercialise-le-premier-ordinateur-a-disque-dur-le-ramac-305-e--5946/
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Et : http://undetension.over-blog.com/article-miniaturisation-des-ordinateurs-113840224.html
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Quand je suis arrivé à Sud-Aviation Cannes, en 1963, c'est ce genre de truc dont on allait se débarrasser, un IBM 350...
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ça ressemblait à ça, mais il n'y avait qu'un disque, un peu plus grand en diamètre.
De mémoire, à l'époque, on avait du Bull (soi disant français)

si ce n'est pas ça, ça y ressemble bigrement... mais on est un peu partis .... à l'ouest !!!

le samedi 16 avril je change d'hôtel. j'avais une voiture pour me déplacer, tous les soirs je partais avec un pc.
je pars faire du tourisme en direction de Weimar, pays de Goethe et Schiller.



dans la ville je croise quelques touristes des pays de l'est qui viennent acheter les produits qu'ils ne trouvent pas chez eux.

ensuite je prends une route qui monte sur la colline, croise une caserne de l'armée soviétique, je m'arrête un moment sur l'esplanade consacrée au souvenir.
Chaque pays qui a eu des habitants déportés dans ce camp a un monument. Au centre un monument aux morts.

j'arrive sur le parking et j'entre dans le camp de Buchenwald










je prends le temps de visiter et de faire le tour de ce sinistre camp.

lorsque je sors je suis surpris de voir un mariage qui vient faire des photos devant ce camp.





En rentrant je m'arrête à Jena (Iéna) je regarde les prix du matériel photos.
o MTL 5 805 Mark
o Sonnar f:4 300mm 906 Mark
o Praticar f:5,6 500 mm 911 Mark

Des baraques vendent de la bière, j'achète un demi et un sandwich au hareng, le verre est un vrai demi pas un 25cl comme en France.
le verre est consigné 1Mark, il faut les rendre à un autre guichet.

!

Daniel, quand on pense que ça n'a pas servi à faire du pain.... ça fait froid das le dos ....quand au mariage.... j'espère que c'est un hommage à un parent.

Phil. a écrit:Mes missions sur le plan professionnel...  ont été réalisées pour un grand nombre en Belgique, Allemagne, Hollande, Suisse...et en Suède.
Mes déplacements professionnels les plus fréquents : le Royaume Uni
les moins fréquents : les USA.....

Sur l’hexagone je suis allé en mission quasiment partout.., vraiment dans toutes les régions .....,  et c'est ce que j'ai préféré....

Ce qui est intéressants dans les déplacements ou voyages c’est de voir comment vivent les gens.
Tu es invité par un auvergnat, un breton ou un lorrain les différences ne sont pas énormes.
boire un jaune avec 5 volumes d'eau gazeuse dans un coin de la Loire par exemple

Sur les marchés les nourritures proposées sont sensiblement identiques.
Mais lorsque tu es admis en Afrique, Asie ou Inde chez les gens tu constates l’énorme fossé qui nous séparent.
Quand au marché la nourriture est un peu différentes, poissons, vers, chiens etc.…
Je montrerai des photos de ces contrées, lorsque j’aurai terminé le carnet de mon séjour en RDA, c’est la pays extérieur où je suis resté le plus longtemps, 5 semaines d’un seul séjour, après le Sahara.

[

pour communiquer avec mon entreprise ou le constructeur de cn le seul moyen pendant les heures de travail était le télex, comme cela l'usine avait un contrôle direct.
je pouvais téléphoner chez moi de l'hôtel le soir, les communications étaient certainement contrôlées.
un jour je reçois un télex de mon entreprise pour me dire que mon fils avait eu un accident de voiture. Il avait glissé, dans un virage sur la voie d'accès de l'autoroute, sur une plaque de gasoil.
lui n'avait rien, sauf une peur, la voiture était morte.

pour préparer les programmes j'avais un bureau dans une salle pleine de tables traçantes.

Le mardi 19 avril, après le repas de midi, Karin qui travaille dans cette salle, elle ne m'a
jamais parlé en français, me dit :

- je suis des cours de français cela vous intéresse de venir dans ce cours ?

Sans hésitation je lui réponds

- si le professeur est d'accord je le suis.
- il est d'accord
- quand ce cours a t-il lieu et où ?
- ce soir, je vous prends à 17h devant votre hôtel !

Je n'ai jamais fait état de l'hôtel dans lequel je suis, mais elle connaît mon hôtel !

À 17h je suis devant la porte de l'hôtel, nous partons à pied pour la salle de cours qui est à
proximité.

Le cours n'a pas lieu dans une école. Au premier étage d'un bâtiment, dans la salle, le
professeur âgé d'environ 70 ans m'accueille et me remercie d'être venu.

Le groupe est constitué d'une douzaine de personnes adultes, femmes & hommes.
Les catégories d'âges sont variées.
Certains me donnent leur carte de visite.

Durant plus de deux heures je réponds aux différentes questions posées par les participants.
Le cours se termine à 20h30. Certaines personnes qui suivent ce cours ont pour habitude à la
fin du cours d'aller dans un restaurant, ils m'invitent à aller manger avec eux pour poursuivre
la discussion.
Le professeur ne vient jamais.

Karin qui travaille dans cette salle, elle ne m'a jamais parlé en français, me dit :
- je suis des cours de français cela vous intéresse de venir dans ce cours ?

Elle avait un joli nom mon guide Nathaliiiiiiiie Kariiiiiiiin !
Je ne sais pas pourquoi je pense à G.Bécaud