AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
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AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
27 Mars 2010, Roissy, terminal 3
Si je peux me permettre de vous donner un conseil, et que vous deviez vous rendre dans un pays du Maghreb, la première chose à faire est d’oublier votre montre.
Nous devions arriver à Djanet à 19 heures 20, mais la récupération des bagages, les innombrables formalités administratives, fouilles, et diverses opérations de douanes firent que c’est fort tard que nous sortons enfin de l’aéroport, heureux de retrouver Zawiya, accompagnée de notre fidèle Brahim, de 4 autres Touaregs et des 3 autres membres de notre expédition, déjà sur place, qui nous attendaient pour nous conduire à ce qui devait être notre premier bivouac, à une vingtaine de kilomètres de Djanet. Nous décidons que nous nous présenterons tous demain matin, la fatigue du voyage nous a rendus peu loquaces.
Nous connaissons bien les véhicules, trois bons vieux 4X4 Toyota âgés d’une bonne trentaine d’années, que nous savons indestructibles, et conduits de main de maître par nos guides.
Nous arrivons sans encombre, et, dans l’instant, on nous prépare une bonne soupe pendant que nous montons nos tentes.
Za nous fait les recommandations d’usage : il fait déjà chaud, les reptiles sont sortis, on ne s’approche pas des rochers, on retourne les pierres avant de s’assoir, bref, ça y est, on est dans le désert….
Nous sommes épuisés par le voyage, il est près de minuit, allez, au dodo, demain matin sera vite là pour vivre notre nouvelle aventure, nous devrons nous lever tôt…
Si je peux me permettre de vous donner un conseil, et que vous deviez vous rendre dans un pays du Maghreb, la première chose à faire est d’oublier votre montre.
Nous devions arriver à Djanet à 19 heures 20, mais la récupération des bagages, les innombrables formalités administratives, fouilles, et diverses opérations de douanes firent que c’est fort tard que nous sortons enfin de l’aéroport, heureux de retrouver Zawiya, accompagnée de notre fidèle Brahim, de 4 autres Touaregs et des 3 autres membres de notre expédition, déjà sur place, qui nous attendaient pour nous conduire à ce qui devait être notre premier bivouac, à une vingtaine de kilomètres de Djanet. Nous décidons que nous nous présenterons tous demain matin, la fatigue du voyage nous a rendus peu loquaces.
Nous connaissons bien les véhicules, trois bons vieux 4X4 Toyota âgés d’une bonne trentaine d’années, que nous savons indestructibles, et conduits de main de maître par nos guides.
Nous arrivons sans encombre, et, dans l’instant, on nous prépare une bonne soupe pendant que nous montons nos tentes.
Za nous fait les recommandations d’usage : il fait déjà chaud, les reptiles sont sortis, on ne s’approche pas des rochers, on retourne les pierres avant de s’assoir, bref, ça y est, on est dans le désert….
Nous sommes épuisés par le voyage, il est près de minuit, allez, au dodo, demain matin sera vite là pour vivre notre nouvelle aventure, nous devrons nous lever tôt…
Dernière édition par Alain le Sam 17 Avr - 10:27, édité 3 fois
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
Et voilà ! Nous avons dormi ici.Alain a écrit:… demain matin sera vite là pour vivre notre nouvelle aventure, nous devrons nous lever tôt …
Le jour se lève accompagné d'un impossible brouillard. La saison des vents de sable a commencé et c'est un voile de poussière qui donne l'illusion d'une brume matinale.
Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
28 Mars 2010 EN ROUTE POUR LA TADRART
Il est tôt lorsque nous nous réveillons, et le froid est vif.
Nous découvrons le paysage qui nous entoure : on est bien en plein désert… Quelques rochers, et du sable.
Tout d’abord, petit déjeuner, à même le sol. Après une première nuit courte passée sur un matelas… mince, nous voilà dans l’ambiance.
Ensuite, nous plions les tentes, et refermons nos sacs.
Cette journée commencera par une marche (pour les volontaires) qui pourra être modulée en fonction des capacités de chacun, les véhicules qui nous rattraperont prendront ceux qui ne désireront pas continuer à pieds.
Cette fois, c’est parti.
Les pluies ont été abondantes cet automne, et nous découvrons un paysage auquel nous ne nous attendions pas : il y a de la végétation, des plantes de toutes sortes
Ici, un calotropis, ainsi que de multiples autres plantes.
En cours de route, notre guide, Lahrsène, cueille de jolies petites fleurs jaunes, avec lesquelles il aromatisera le thé de midi…
Sur notre droite, nous découvrons une plantation de palmiers, qui font partie d’un ensemble de cultures organisées par l’état dans le but de permettre à l’oasis de Djanet de subvenir à ses besoins alimentaires. Nous apprenons que 50 parcelles agricoles seront irriguées, et mises à la disposition des exploitants pour être cultivées.
Nous marchons depuis plus d’une heure, la température commence à monter, les véhicules arrivent, nous les empruntons.
Peu à peu, le paysage change, devient plus aride, on commence à se sentir dans les dunes, mais nous sommes toujours sur la route goudronnée.
Cela ne durera pas, on sent bien que nos chauffeurs sont plus à l’aise sur la piste : Touareg, homme libre du désert n’est pas un vain mot, on sent qu’ils ont du mal à accepter les obligations… en pleine piste règne leur liberté ! Bientôt, nous approcherons des « dunes noires », ainsi appelées à cause du sable noir plus léger qui se dépose à la surface sous l’action du vent. Sur les photos, cela ressemble à une ombre…
Nous roulerons jusqu’à midi, ou nous dégusterons notre premier vrai repas, composé essentiellement de crudités. Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous nous régalerons de légumes frais et craquants jusqu’à la fin de notre voyage.
Après la sieste obligatoire, nous repartirons à pieds, toujours selon le même rite, les 4X4 nous rejoindront. Nous découvrons nos premières gravures rupestres, il y en aura tout au long du raid, elles ont été gravées entre 2000 et 10000 ans avant JC…
Nous arriverons en fin d’après-midi à notre bivouac. Nous montons notre campement tandis que nos guides s’affairent à faire le feu et préparer le repas.
La soirée se passe calmement, Ibrahim fume nonchalamment son narguilé de pomme, nous nous reposons avant d’aller dormir.
Il est tôt lorsque nous nous réveillons, et le froid est vif.
Nous découvrons le paysage qui nous entoure : on est bien en plein désert… Quelques rochers, et du sable.
Tout d’abord, petit déjeuner, à même le sol. Après une première nuit courte passée sur un matelas… mince, nous voilà dans l’ambiance.
Ensuite, nous plions les tentes, et refermons nos sacs.
Cette journée commencera par une marche (pour les volontaires) qui pourra être modulée en fonction des capacités de chacun, les véhicules qui nous rattraperont prendront ceux qui ne désireront pas continuer à pieds.
Cette fois, c’est parti.
Les pluies ont été abondantes cet automne, et nous découvrons un paysage auquel nous ne nous attendions pas : il y a de la végétation, des plantes de toutes sortes
Ici, un calotropis, ainsi que de multiples autres plantes.
En cours de route, notre guide, Lahrsène, cueille de jolies petites fleurs jaunes, avec lesquelles il aromatisera le thé de midi…
Sur notre droite, nous découvrons une plantation de palmiers, qui font partie d’un ensemble de cultures organisées par l’état dans le but de permettre à l’oasis de Djanet de subvenir à ses besoins alimentaires. Nous apprenons que 50 parcelles agricoles seront irriguées, et mises à la disposition des exploitants pour être cultivées.
Nous marchons depuis plus d’une heure, la température commence à monter, les véhicules arrivent, nous les empruntons.
Peu à peu, le paysage change, devient plus aride, on commence à se sentir dans les dunes, mais nous sommes toujours sur la route goudronnée.
Cela ne durera pas, on sent bien que nos chauffeurs sont plus à l’aise sur la piste : Touareg, homme libre du désert n’est pas un vain mot, on sent qu’ils ont du mal à accepter les obligations… en pleine piste règne leur liberté ! Bientôt, nous approcherons des « dunes noires », ainsi appelées à cause du sable noir plus léger qui se dépose à la surface sous l’action du vent. Sur les photos, cela ressemble à une ombre…
Nous roulerons jusqu’à midi, ou nous dégusterons notre premier vrai repas, composé essentiellement de crudités. Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous nous régalerons de légumes frais et craquants jusqu’à la fin de notre voyage.
Après la sieste obligatoire, nous repartirons à pieds, toujours selon le même rite, les 4X4 nous rejoindront. Nous découvrons nos premières gravures rupestres, il y en aura tout au long du raid, elles ont été gravées entre 2000 et 10000 ans avant JC…
Nous arriverons en fin d’après-midi à notre bivouac. Nous montons notre campement tandis que nos guides s’affairent à faire le feu et préparer le repas.
La soirée se passe calmement, Ibrahim fume nonchalamment son narguilé de pomme, nous nous reposons avant d’aller dormir.
Dernière édition par Alain le Mar 13 Avr - 9:50, édité 1 fois
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Alain VEIL
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
C'est magnifique !
Avez-vous une idée de l'altitude à laquelle vous étiez ?
Quelle distance moyenne parcouriez-vous chaque jour ?
Avez-vous une idée de l'altitude à laquelle vous étiez ?
Quelle distance moyenne parcouriez-vous chaque jour ?
Christian S- Nombre de messages : 3198
Age : 78
Localisation : La Verpillière - Isère
Date d'inscription : 17/06/2009
Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
LUNDI 29 MARS 2010 A NOUS LES DUNES
Notre deuxième nuit s’achève. Nous nous réveillons tôt, et nous savons qu’avant ce soir, nous serons dans la Tadrart.
Un examen rapide de notre campement nous confirme que nous ne sommes pas seuls dans le désert : autour de nos toiles, des traces. Gerboises, gazelles, chacals, fennecs, d’autres traces que nous attribuons à des lézards, et encore d’autres que nous ne savons interpréter.
Sans aucun bruit, tous ces visiteurs sont venus nous rendre visite, mais… surtout certainement chercher de la nourriture.
La solidarité dans le désert va jusque là, nos guides laissent volontairement nos restes accessibles à la faune, chacun a le droit à sa part…
Il est 8 heures, le petit déjeuner est absorbé, et c’est encore à pieds que nous commençons notre journée, la température est encore clémente pour les marcheurs.
Dès notre départ, le moindre pan de rocher nous offre des gravures rupestres, et, comme nous
sommes dans l’oued asséché, nous découvrons aussi beaucoup de végétation, et nous rendons également compte de la violence du déferlement de l’eau, au vu des matériaux qui ont été déplacés. D’autres images, tel ce pauvre dromadaire, nous rappellent à l’humilité dans ce milieu si beau, mais aussi si hostile…
La plaine de l’oued est longue, et c’est avec plaisir que nous voyons arriver nos véhicules
Les moins vaillants, dont je fais partie, continueront en voiture, tandis que nos sportifs et sportives marcheront encore jusqu’au bivouac de midi. Petit à petit, le paysage change, les dunes se forment, le sable devient de plus en plus rouge.
L’ambiance est gaie chez les Touaregs, qui rient sans interruption en se racontant des histoires, de leurs voix si chantantes qu’ils utilisent environ 3 octaves pour s’exprimer… Un vrai régal pour mes oreilles de musicien. Rien à voir avec la langue arabe et ses accents gutturaux, le Tamasheq, c’est tout en nuances…
Après la sieste, nous repartons. La température est élevée, mais le paysage est somptueux
Nous voici arrivés au bivouac…. C’est beau !!!, et ce n’est que le début !!! Il parait que ce ne sont que des ... DUNETTES !!!
Notre deuxième nuit s’achève. Nous nous réveillons tôt, et nous savons qu’avant ce soir, nous serons dans la Tadrart.
Un examen rapide de notre campement nous confirme que nous ne sommes pas seuls dans le désert : autour de nos toiles, des traces. Gerboises, gazelles, chacals, fennecs, d’autres traces que nous attribuons à des lézards, et encore d’autres que nous ne savons interpréter.
Sans aucun bruit, tous ces visiteurs sont venus nous rendre visite, mais… surtout certainement chercher de la nourriture.
La solidarité dans le désert va jusque là, nos guides laissent volontairement nos restes accessibles à la faune, chacun a le droit à sa part…
Il est 8 heures, le petit déjeuner est absorbé, et c’est encore à pieds que nous commençons notre journée, la température est encore clémente pour les marcheurs.
Dès notre départ, le moindre pan de rocher nous offre des gravures rupestres, et, comme nous
sommes dans l’oued asséché, nous découvrons aussi beaucoup de végétation, et nous rendons également compte de la violence du déferlement de l’eau, au vu des matériaux qui ont été déplacés. D’autres images, tel ce pauvre dromadaire, nous rappellent à l’humilité dans ce milieu si beau, mais aussi si hostile…
La plaine de l’oued est longue, et c’est avec plaisir que nous voyons arriver nos véhicules
Les moins vaillants, dont je fais partie, continueront en voiture, tandis que nos sportifs et sportives marcheront encore jusqu’au bivouac de midi. Petit à petit, le paysage change, les dunes se forment, le sable devient de plus en plus rouge.
L’ambiance est gaie chez les Touaregs, qui rient sans interruption en se racontant des histoires, de leurs voix si chantantes qu’ils utilisent environ 3 octaves pour s’exprimer… Un vrai régal pour mes oreilles de musicien. Rien à voir avec la langue arabe et ses accents gutturaux, le Tamasheq, c’est tout en nuances…
Après la sieste, nous repartons. La température est élevée, mais le paysage est somptueux
Nous voici arrivés au bivouac…. C’est beau !!!, et ce n’est que le début !!! Il parait que ce ne sont que des ... DUNETTES !!!
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Alain VEIL
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
30 Mars 2010 PLEIN LES YEUX !
Comme à l’accoutumée, nous nous levons tôt. En attendant le départ, Za s’adonne avec son talent incontesté à sa passion, et nous admirons sa technique. La tâche est difficile, car le taux d’hygrométrie extrêmement bas fait sécher l’eau de l’aquarelle trop rapidement.
Le résultat est néanmoins remarquable.
Nous partons, et je vous laisse découvrir ce que nous voyons, les commentaires sont superflus…
Au cours de notre lente progression, nous nous arrêtons souvent pour découvrir des peintures rupestres. Celles-ci sont faites avec un mélange d’oxyde de plomb et d’étain.
Nous avançons toujours, et le paysage varie sans cesse
Ici, des gravures qui nous rappellent le film « Le Patient Anglais », et d’autres… des scènes moins avouables, mais qui, parait-il, n’étaient pas considérées à l’époque comme osées… mais je vous laisse libres de votre opinion !
Plus intéressant, pour moi en tout cas, la rencontre avec la faune. Ici, un joli petit lézard découvert sur un rocher.
Notre guide, Lahrsène, dans son superbe habit vert, connaît son désert comme sa poche. Il avance d’un pas altier, toujours égal, métronomique, et nous avons quelquefois du mal à le suivre.
Heureusement, les haltes sont fréquentes pour nous faire découvrir la moindre curiosité qui se trouve sur notre passage, vestige de la vie intense qui régnait ici.
Nous quittons les rochers, et voici ce que nous découvrons, quel dommage que nos pas abiment une telle merveille !!!
Encore une fois, je m’abstiendrai de commentaires sur des images qui parlent d’elles-mêmes
Nous arrivons à notre bivouac, le soleil se couche sur la Tadrart…
Comme à l’accoutumée, nous nous levons tôt. En attendant le départ, Za s’adonne avec son talent incontesté à sa passion, et nous admirons sa technique. La tâche est difficile, car le taux d’hygrométrie extrêmement bas fait sécher l’eau de l’aquarelle trop rapidement.
Le résultat est néanmoins remarquable.
Nous partons, et je vous laisse découvrir ce que nous voyons, les commentaires sont superflus…
Au cours de notre lente progression, nous nous arrêtons souvent pour découvrir des peintures rupestres. Celles-ci sont faites avec un mélange d’oxyde de plomb et d’étain.
Nous avançons toujours, et le paysage varie sans cesse
Ici, des gravures qui nous rappellent le film « Le Patient Anglais », et d’autres… des scènes moins avouables, mais qui, parait-il, n’étaient pas considérées à l’époque comme osées… mais je vous laisse libres de votre opinion !
Plus intéressant, pour moi en tout cas, la rencontre avec la faune. Ici, un joli petit lézard découvert sur un rocher.
Notre guide, Lahrsène, dans son superbe habit vert, connaît son désert comme sa poche. Il avance d’un pas altier, toujours égal, métronomique, et nous avons quelquefois du mal à le suivre.
Heureusement, les haltes sont fréquentes pour nous faire découvrir la moindre curiosité qui se trouve sur notre passage, vestige de la vie intense qui régnait ici.
Nous quittons les rochers, et voici ce que nous découvrons, quel dommage que nos pas abiment une telle merveille !!!
Encore une fois, je m’abstiendrai de commentaires sur des images qui parlent d’elles-mêmes
Nous arrivons à notre bivouac, le soleil se couche sur la Tadrart…
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Alain VEIL
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
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Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
31 Mars 2010 ON NE S’EN LASSE PAS…
Ce matin, nous ne nous levons pas très tôt. L’étape de la journée est relativement courte.
Petit déjeuner habituel, nous remplissons comme d’habitude nos gourdes, avec de l’eau à laquelle nous ajoutons un comprimé de "micropur " Nous renouvellerons cette opération, selon nos besoins, environ 3 fois par jour, à raison d’un litre à chaque fois.
Hier soir, nous avons eu une discussion relative à la consommation de l’eau, qui apparaît supérieure aux prévisions.
Il advient de la discussion qu’il nous est difficilement possible d’économiser d’avantage : nous ne nous lavons pas, sauf avec des lingettes, la seule consommation « superflue » est la quantité consommée pour le lavage des dents… Le voyage a beau être rustique, mais enfin…
Brahim en convient, et décide pour le soir une expédition vers une guelta ou il ira faire le plein…
En attendant, nous poursuivons notre voyage, qui commence bien sur, par une petit marche à travers les dunes.
Au bout de quelques kilomètres, voici ce que nous découvrons
Cette arche est d’une hauteur impressionnante, ce qui n’empêche pas nos guides d’en faire l’escalade, en sandales, et… sans forcer en aucune manière ! Diables d’hommes que ces Touaregs !
Nous continuons notre progression. Le sable est de plus en plus rouge, le paysage, si c’est possible, de plus en plus beau, c’est saisissant.
Au bivouac de midi, encore une rencontre
Comme d’habitude, la sieste se prolonge jusque vers 16 heures. La température est très élevée, certainement au delà de 40°.
Nous repartons, et rencontrons encore des peintures
Celles-ci sont ocres.
En regardant le sol, je trouve des pierres noires. Celles-ci sont brûlées par le soleil, et très friables. Il suffit de les heurter avec une autre pour les réduire en poussière, exactement de la même couleur que les peintures murales…. Aurais-je trouvé par hasard la recette des artistes ?
Nous repartons, en 4X4 cette fois, toujours à la découverte de nouveaux sites, dont il est difficile à imaginer que la nature seule ait pu les sculpter si finement.
Et nous voici arrivés près d’une des plus grandes curiosités de notre périple, au détour de la piste, sorti de nulle part
Nos guides nous disent "c’est notre Tour Eiffel à nous… " Oui, mais celle-ci a été sculptée par la nature….
On admire, on photographie, et c’est reparti
Et nous profitons des arrêts (peintures ?) pour faire un peu de photos souvenirs
C’est aux environs de 17 heures que nous atteignons le bivouac du soir, près de la plus belle dune que nous ayons vue… Derrièrre elle, la frontière Lybienne, mais…. Se sera pour demain… pour l’instant, il faut arriver à poser la toile, et…. Il y a du vent !
Brahim, accompagné de l'un de nos guides, est parti chercher de l'eau, il rentrera très tard, et Za s'inquiète.
J'avoue que moi aussi: comment se repérer dans ce désert ou tout semble se ressembler, et retrouver de nuit notre campement ?
Au loin, très loin, une lueur se profile, met un temps infini à se rapprocher. On distingue 2 phares, puis le son caractéristique du 4X4 dont un cylindre ne tourne plus très rond... Ce diable d'homme a retrouvé son chemin !
Pas de carte, pas de GPS, pas de panneau, pas de boussole...Nous savons après ce deuxième voyage que nous pouvons avoir une confiance aveugle.
Ce soir, et les soirs suivants, nous avons décidé de dormir à la belle étoile, et pour moi, c’est une première !
Ce matin, nous ne nous levons pas très tôt. L’étape de la journée est relativement courte.
Petit déjeuner habituel, nous remplissons comme d’habitude nos gourdes, avec de l’eau à laquelle nous ajoutons un comprimé de "micropur " Nous renouvellerons cette opération, selon nos besoins, environ 3 fois par jour, à raison d’un litre à chaque fois.
Hier soir, nous avons eu une discussion relative à la consommation de l’eau, qui apparaît supérieure aux prévisions.
Il advient de la discussion qu’il nous est difficilement possible d’économiser d’avantage : nous ne nous lavons pas, sauf avec des lingettes, la seule consommation « superflue » est la quantité consommée pour le lavage des dents… Le voyage a beau être rustique, mais enfin…
Brahim en convient, et décide pour le soir une expédition vers une guelta ou il ira faire le plein…
En attendant, nous poursuivons notre voyage, qui commence bien sur, par une petit marche à travers les dunes.
Au bout de quelques kilomètres, voici ce que nous découvrons
Cette arche est d’une hauteur impressionnante, ce qui n’empêche pas nos guides d’en faire l’escalade, en sandales, et… sans forcer en aucune manière ! Diables d’hommes que ces Touaregs !
Nous continuons notre progression. Le sable est de plus en plus rouge, le paysage, si c’est possible, de plus en plus beau, c’est saisissant.
Au bivouac de midi, encore une rencontre
Comme d’habitude, la sieste se prolonge jusque vers 16 heures. La température est très élevée, certainement au delà de 40°.
Nous repartons, et rencontrons encore des peintures
Celles-ci sont ocres.
En regardant le sol, je trouve des pierres noires. Celles-ci sont brûlées par le soleil, et très friables. Il suffit de les heurter avec une autre pour les réduire en poussière, exactement de la même couleur que les peintures murales…. Aurais-je trouvé par hasard la recette des artistes ?
Nous repartons, en 4X4 cette fois, toujours à la découverte de nouveaux sites, dont il est difficile à imaginer que la nature seule ait pu les sculpter si finement.
Et nous voici arrivés près d’une des plus grandes curiosités de notre périple, au détour de la piste, sorti de nulle part
Nos guides nous disent "c’est notre Tour Eiffel à nous… " Oui, mais celle-ci a été sculptée par la nature….
On admire, on photographie, et c’est reparti
Et nous profitons des arrêts (peintures ?) pour faire un peu de photos souvenirs
C’est aux environs de 17 heures que nous atteignons le bivouac du soir, près de la plus belle dune que nous ayons vue… Derrièrre elle, la frontière Lybienne, mais…. Se sera pour demain… pour l’instant, il faut arriver à poser la toile, et…. Il y a du vent !
Brahim, accompagné de l'un de nos guides, est parti chercher de l'eau, il rentrera très tard, et Za s'inquiète.
J'avoue que moi aussi: comment se repérer dans ce désert ou tout semble se ressembler, et retrouver de nuit notre campement ?
Au loin, très loin, une lueur se profile, met un temps infini à se rapprocher. On distingue 2 phares, puis le son caractéristique du 4X4 dont un cylindre ne tourne plus très rond... Ce diable d'homme a retrouvé son chemin !
Pas de carte, pas de GPS, pas de panneau, pas de boussole...Nous savons après ce deuxième voyage que nous pouvons avoir une confiance aveugle.
Ce soir, et les soirs suivants, nous avons décidé de dormir à la belle étoile, et pour moi, c’est une première !
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
Re: AU BOUT DU RÊVE DANS LA TADRART ROUGE
JEUDI 1ER Avril 2010 L’APOTHEOSE
Ce matin, nous nous levons avant le soleil. Nous voulons escalader LA dune.
Nicole, Bernard et Jean-Jacques ont quelques mètres d’avance sur nous.
Cette dune semble interminable, les sommets s’enchaînent jusqu’à l’infini… Nous sommesz bien décidés à aller le plus haut possible, ll est 6 heures 30 lorsque nous débutons l’ascension.
Le soleil se lève d’un seul coup, nous commençons à monter, le sable s’enfonce sous nos pieds, heureusement, la température est encore très supportable.
Nicole, Bernard et Jean-Jacques ont déjà de l’avance
Sylvie a déjà renoncé, son cœur bat trop fort… Je décide de continuer encore un peu
Le paysage est somptueux.
Je suis surpris : moi qui suis relativement sujet au vertige, je ne le ressens pas ici, bien que les pentes de chaque côté de l’arête soient supérieures à celles de nos toitures. L’uniformité de la couleur du sable gomme totalement les reliefs, pourtant, nous sommes à une hauteur impressionnante, sûrement beaucoup plus de 100 mètres au dessus du niveau du sol…
L’effort en vaut la peine, le paysage est somptueux !
Ce diable de Bernard, véritable sherpa des sables, est déjà bien plus loin, tandis que Nicole et Jean-Jacques continuent l’ascension à quatre pattes tant la pente est abrupte…
Derrièrre ces montagnes, la Lybie.
Depuis le début du voyage, nous voyons ces traces chaque matin autour de nos toiles. Reptile ? petit mammifère…
Voici l’explication, rencontrée sur la dune…
Je n’irai pas plus haut, c’est au dessus de mes forces…
Nous redescendons, nos compagnons sont levés, le petit déjeuner est prêt, nous nous installons sur notre campement, et mangeons, et c’est là qu’intervient l’inattendu, LE DRAME.
Dans le silence du désert, un cri abominable juste derrière notre petite palissade. L’un de nos guides, Aziz, est effondré et hurle des cris, que nous ne savons interpréter : épilepsie, crise nerveuse, plus grave ??? Sylvie se précipite à son secours, les autres Touaregs aussi, le déplacent pour l’installer en position de sécurité. L’attitude des guides laisse à penser qu’Aziz vient de se faire mordre par une vipère, et nous savons qu’il n’existe pas d’antidote…
Avec assurance, Lahrsène, se saisit de notre couteau à pain, et fait mine de lui couper le poignet. Nous sommes horrifiés, et ne savons quelle attitude adopter….
Comme mus par un ressort, nos cinq acolytes se lèvent en riant : Premier avril !!!!
Pour nous avoir eu, ils nous ont bien eu, leur scène était parfaitement orchestrée…
Rigolade générale, et… il est temps de repartir, nos guides sont au complet…
Les rencontres et les paysages se succèdent, un enchantement pour les yeux.
Et nous voici au bivouac de midi
Toujours des couleurs magnifiques.
Nous continuons notre progression en 4X4, dans une alternance de rochers sculptés, de sables aux couleurs diverses
Pas de station service, il est temps de faire le plein. Depuis le début du voyage, tout comme l’année dernière, nous avons 160 litres d’essence au dessus de la tête à plus de 40° à l’ombre, qui dégagent un délicieux fumet à chaque cahot un peu prononcé… C’est aussi ça, un voyage rustique !
Nous nous arrêtons pour regarder une peinture, et découvrons cette trace…
Lahrsène nous dit : vipère.
Il la cherche sous le rocher, et nous dit l’avoir vue.
Nous le croyons sur parole et n’insistons pas lourdement… Nous cherchons les rencontres, mais celle-ci ne sera pas obligatoire !
Toujours ces fabuleux paysages, ici, une arche double, voire triple…
Et notre JJ est content d’être là, comme nous tous
La température est étouffante, ouf, un peu de fraîcheur !
Et nous voici au bivouac, la nuit tombe…
Ce matin, nous nous levons avant le soleil. Nous voulons escalader LA dune.
Nicole, Bernard et Jean-Jacques ont quelques mètres d’avance sur nous.
Cette dune semble interminable, les sommets s’enchaînent jusqu’à l’infini… Nous sommesz bien décidés à aller le plus haut possible, ll est 6 heures 30 lorsque nous débutons l’ascension.
Le soleil se lève d’un seul coup, nous commençons à monter, le sable s’enfonce sous nos pieds, heureusement, la température est encore très supportable.
Nicole, Bernard et Jean-Jacques ont déjà de l’avance
Sylvie a déjà renoncé, son cœur bat trop fort… Je décide de continuer encore un peu
Le paysage est somptueux.
Je suis surpris : moi qui suis relativement sujet au vertige, je ne le ressens pas ici, bien que les pentes de chaque côté de l’arête soient supérieures à celles de nos toitures. L’uniformité de la couleur du sable gomme totalement les reliefs, pourtant, nous sommes à une hauteur impressionnante, sûrement beaucoup plus de 100 mètres au dessus du niveau du sol…
L’effort en vaut la peine, le paysage est somptueux !
Ce diable de Bernard, véritable sherpa des sables, est déjà bien plus loin, tandis que Nicole et Jean-Jacques continuent l’ascension à quatre pattes tant la pente est abrupte…
Derrièrre ces montagnes, la Lybie.
Depuis le début du voyage, nous voyons ces traces chaque matin autour de nos toiles. Reptile ? petit mammifère…
Voici l’explication, rencontrée sur la dune…
Je n’irai pas plus haut, c’est au dessus de mes forces…
Nous redescendons, nos compagnons sont levés, le petit déjeuner est prêt, nous nous installons sur notre campement, et mangeons, et c’est là qu’intervient l’inattendu, LE DRAME.
Dans le silence du désert, un cri abominable juste derrière notre petite palissade. L’un de nos guides, Aziz, est effondré et hurle des cris, que nous ne savons interpréter : épilepsie, crise nerveuse, plus grave ??? Sylvie se précipite à son secours, les autres Touaregs aussi, le déplacent pour l’installer en position de sécurité. L’attitude des guides laisse à penser qu’Aziz vient de se faire mordre par une vipère, et nous savons qu’il n’existe pas d’antidote…
Avec assurance, Lahrsène, se saisit de notre couteau à pain, et fait mine de lui couper le poignet. Nous sommes horrifiés, et ne savons quelle attitude adopter….
Comme mus par un ressort, nos cinq acolytes se lèvent en riant : Premier avril !!!!
Pour nous avoir eu, ils nous ont bien eu, leur scène était parfaitement orchestrée…
Rigolade générale, et… il est temps de repartir, nos guides sont au complet…
Les rencontres et les paysages se succèdent, un enchantement pour les yeux.
Et nous voici au bivouac de midi
Toujours des couleurs magnifiques.
Nous continuons notre progression en 4X4, dans une alternance de rochers sculptés, de sables aux couleurs diverses
Pas de station service, il est temps de faire le plein. Depuis le début du voyage, tout comme l’année dernière, nous avons 160 litres d’essence au dessus de la tête à plus de 40° à l’ombre, qui dégagent un délicieux fumet à chaque cahot un peu prononcé… C’est aussi ça, un voyage rustique !
Nous nous arrêtons pour regarder une peinture, et découvrons cette trace…
Lahrsène nous dit : vipère.
Il la cherche sous le rocher, et nous dit l’avoir vue.
Nous le croyons sur parole et n’insistons pas lourdement… Nous cherchons les rencontres, mais celle-ci ne sera pas obligatoire !
Toujours ces fabuleux paysages, ici, une arche double, voire triple…
Et notre JJ est content d’être là, comme nous tous
La température est étouffante, ouf, un peu de fraîcheur !
Et nous voici au bivouac, la nuit tombe…
_________________
Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
VENDREDI 2 AVRIL 2010 AU CŒUR DE LA TADRART
Comme chaque matin, le jour se lève avec un soleil dont le disque apparaît dans un halo blanc. Nous ne verrons pas ici les aubes aux somptueuses couleurs que nous avons connues dans le Hoggar. Peu importe, la beauté des dunes compensera…
Chacun vaque à ses occupations coutumières, tandis que Sylvie plie sa tente, dont elle maîtrise maintenant parfaitement le maniement, Aziz prépare son petit déjeuner, se servant dans la peau de chèvre transformée en outre, qui sert à maintenir l’eau au frais. Nous l’avons goûtée, il ne subsiste qu’un très léger goût du cuir, fort acceptable.
Nous reprenons notre progression, à pieds... et nous ne sommes pas les seuls !
Lahrsène nous précède, de son pas toujours égal, et au détour de chaque dune, nous découvrons une nouvelle sculpture, une arête superbement dessinée, le sable dont les nuances varient à l'infini, du presque blanc à l'ocre le plus profond, mais je vous laisse admirer
Comme d'habitude, je suis émerveillé par la douceur des courbes, des couleurs, paysage qui parait si paisible, mais qui rappelle sans cesse à quel point il peut être hostile à celui qui serait perdu seul dans son immensité.
L'oued que nous suivons nous l'indique sans cesse, les stigmates du déferlement de l'eau sont impressionnants, et il ne devait pas faire bon se trouver là au moment des pluies... Paradoxe, nous sommes contents de fouler aux pieds la couche d'argile déposée, qui forme un sol dur plus agréable pour la marche que le sable mou.
Nous découvrons encore quelques sculptures, ici, un rhinocéros
Nous avons repris les véhicules, le paysage change, la végétation se développe
Ici, toute une allée de calotropis... On nous a tellement parlé de la toxicité de cette plante que je ferme la fenêtre du 4X4, les feuilles battent sur les côtés, et j'ai peur des allergies...
Inlassablement, nos guides nous font découvrir et nous expliquent les vestiges du passé
Au bivouac de midi, nous avons plusieurs visites. Le Moula-Moula, bien sur mais aussi de très jolis lézards
Au cours de ce récit, je n'ai pas beaucoup parlé de Cathy, qui a pourtant une place prépondérante, dans la mesure ou c'est elle qui a fait toutes les photos, moi-même réalisant le film de l'expédition. C'est dont avec plaisir que nous allons ici l'apercevoir, au détour de ce rocher fendu
Et cette journée s'achève, demain, nous retournerons vers Djanet...
Chacun vaque à ses occupations coutumières, tandis que Sylvie plie sa tente, dont elle maîtrise maintenant parfaitement le maniement, Aziz prépare son petit déjeuner, se servant dans la peau de chèvre transformée en outre, qui sert à maintenir l’eau au frais. Nous l’avons goûtée, il ne subsiste qu’un très léger goût du cuir, fort acceptable.
Nous reprenons notre progression, à pieds... et nous ne sommes pas les seuls !
Lahrsène nous précède, de son pas toujours égal, et au détour de chaque dune, nous découvrons une nouvelle sculpture, une arête superbement dessinée, le sable dont les nuances varient à l'infini, du presque blanc à l'ocre le plus profond, mais je vous laisse admirer
Comme d'habitude, je suis émerveillé par la douceur des courbes, des couleurs, paysage qui parait si paisible, mais qui rappelle sans cesse à quel point il peut être hostile à celui qui serait perdu seul dans son immensité.
L'oued que nous suivons nous l'indique sans cesse, les stigmates du déferlement de l'eau sont impressionnants, et il ne devait pas faire bon se trouver là au moment des pluies... Paradoxe, nous sommes contents de fouler aux pieds la couche d'argile déposée, qui forme un sol dur plus agréable pour la marche que le sable mou.
Nous découvrons encore quelques sculptures, ici, un rhinocéros
Nous avons repris les véhicules, le paysage change, la végétation se développe
Ici, toute une allée de calotropis... On nous a tellement parlé de la toxicité de cette plante que je ferme la fenêtre du 4X4, les feuilles battent sur les côtés, et j'ai peur des allergies...
Inlassablement, nos guides nous font découvrir et nous expliquent les vestiges du passé
Au bivouac de midi, nous avons plusieurs visites. Le Moula-Moula, bien sur mais aussi de très jolis lézards
Au cours de ce récit, je n'ai pas beaucoup parlé de Cathy, qui a pourtant une place prépondérante, dans la mesure ou c'est elle qui a fait toutes les photos, moi-même réalisant le film de l'expédition. C'est dont avec plaisir que nous allons ici l'apercevoir, au détour de ce rocher fendu
Et cette journée s'achève, demain, nous retournerons vers Djanet...
Dernière édition par Alain le Mar 4 Mai - 15:57, édité 3 fois
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
SAMEDI 4 AVRIL RETOUR VERS LA CIVILISATION
C'est le dernier jour, et nous revenons sur nos pas.
Lors de notre départ, nous avons rapidement traversé de drôles de dunes, dont on aurait pu croire que la surface était salie par quelque pollution... Ce matin, nous sommes à pieds, dans les ... dunes noires !
Ceci mérite une petite explication : deux sables de densité différentes se rencontrent. Le sable ocre est plus lourd, le sable noir plus léger. Sous l'action du vent, celui ci se dépose à la surface, mais une démonstration en images sera plus parlante
Et notre petite troupe quitte ce paysage lunaire, et continue sa progression
Nous quittons le sable, il faut regonfler les pneus
Encore quelques découvertes,
un peu de route,
et nous arriverons à ce qui sera notre dernier bivouac de midi.
ou nous allons découvrir une des dernières sculptures, "LA VACHE QUI PLEURE", sculptée en souvenir d'une catastrophe ou les habitants virent leur oued desséché.
Peu de temps après, nous arriverons à Djanet, ou le Hammam nous attend. Ne croyez pas que ce soit le grand luxe : une pièce carrée, équipée de robinets d'eau chaude et froide à ras du sol, des bassines, des brocs, mais c'est plus qu'il nous en faut pour nous laver avec délices. Nous sommes tous les hommes ensemble, nus comme des vers (les filles nous ont précédé...) Évidemment, Bernard commence une bataille de bassines, et tout ceci se termine en jeux d'adolescents que nous serons toujours!
Djanet est une jolie petite ville. Rien à voir avec la mégalopole qu'est devenue Tamanrasset.
Nous visitons les souks, et j'apprécie l'honnêteté et l'absence de marchandage. Je suis définitivement conquis par le peuple Touareg.
Bien sur, l'aventure se termine devant une table de café, pour nous, ce sera une bière sans alcool, nous sommes en pays musulman
Dernière photo de famille, et ce sera notre dernier repas dans le désert
ou nos hôtes nous ont réservé un délicieux poulet à se lécher les babines....
Ensuite, l'aéroport, et le retour vers la France, et ses frimas....
AU REVOIR, DESERT...
Lors de notre départ, nous avons rapidement traversé de drôles de dunes, dont on aurait pu croire que la surface était salie par quelque pollution... Ce matin, nous sommes à pieds, dans les ... dunes noires !
Ceci mérite une petite explication : deux sables de densité différentes se rencontrent. Le sable ocre est plus lourd, le sable noir plus léger. Sous l'action du vent, celui ci se dépose à la surface, mais une démonstration en images sera plus parlante
Et notre petite troupe quitte ce paysage lunaire, et continue sa progression
Nous quittons le sable, il faut regonfler les pneus
Encore quelques découvertes,
un peu de route,
et nous arriverons à ce qui sera notre dernier bivouac de midi.
ou nous allons découvrir une des dernières sculptures, "LA VACHE QUI PLEURE", sculptée en souvenir d'une catastrophe ou les habitants virent leur oued desséché.
Peu de temps après, nous arriverons à Djanet, ou le Hammam nous attend. Ne croyez pas que ce soit le grand luxe : une pièce carrée, équipée de robinets d'eau chaude et froide à ras du sol, des bassines, des brocs, mais c'est plus qu'il nous en faut pour nous laver avec délices. Nous sommes tous les hommes ensemble, nus comme des vers (les filles nous ont précédé...) Évidemment, Bernard commence une bataille de bassines, et tout ceci se termine en jeux d'adolescents que nous serons toujours!
Djanet est une jolie petite ville. Rien à voir avec la mégalopole qu'est devenue Tamanrasset.
Nous visitons les souks, et j'apprécie l'honnêteté et l'absence de marchandage. Je suis définitivement conquis par le peuple Touareg.
Bien sur, l'aventure se termine devant une table de café, pour nous, ce sera une bière sans alcool, nous sommes en pays musulman
Dernière photo de famille, et ce sera notre dernier repas dans le désert
ou nos hôtes nous ont réservé un délicieux poulet à se lécher les babines....
Ensuite, l'aéroport, et le retour vers la France, et ses frimas....
AU REVOIR, DESERT...
Dernière édition par Alain le Mar 4 Mai - 12:10, édité 1 fois
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
PA 325 Télétype Météo
-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
EPILOGUE
Il y a pratiquement un mois que nous sommes revenus.
J'ai pour ma part maintenant fait l'analyse de notre voyage.
Bien sur, nous avons découvert des paysages somptueux, rencontré des Touaregs merveilleux, mais l'accueil qui nous a été réservé dans les aéroports par les personnels policiers ou douaniers a singulièrement manqué de chaleur... Paperasses sans fin, fouilles au corps et des bagages, porteur d'un pace-maker, j'ai personnellement été poussé sans ménagements dans un portique qui m'est formellement interdit, ma décision est prise, malgré les trésors que recèle ce pays, je ne retournerai pas en Algérie.
D'autre part, et je parle ici en mon nom personnel, mon rêve est de vivre véritablement pendant quelques jours au moins avec les autochtones, leur vie, dans un de leurs villages.
Je me suis rendu compte que je ne réaliserai jamais ce rêve, personne ne pourra jamais organiser cela...
Je reviens donc émerveillé de paysages grandioses, j'ai encore une fois vécu une aventure exceptionnelle avec mes amis, et nos amis Touaregs... mais...
In Amguel est désormais très loin, j'ai réussi à le dés-idéaliser, la vie poursuit son cours.........
J'ai pour ma part maintenant fait l'analyse de notre voyage.
Bien sur, nous avons découvert des paysages somptueux, rencontré des Touaregs merveilleux, mais l'accueil qui nous a été réservé dans les aéroports par les personnels policiers ou douaniers a singulièrement manqué de chaleur... Paperasses sans fin, fouilles au corps et des bagages, porteur d'un pace-maker, j'ai personnellement été poussé sans ménagements dans un portique qui m'est formellement interdit, ma décision est prise, malgré les trésors que recèle ce pays, je ne retournerai pas en Algérie.
D'autre part, et je parle ici en mon nom personnel, mon rêve est de vivre véritablement pendant quelques jours au moins avec les autochtones, leur vie, dans un de leurs villages.
Je me suis rendu compte que je ne réaliserai jamais ce rêve, personne ne pourra jamais organiser cela...
Je reviens donc émerveillé de paysages grandioses, j'ai encore une fois vécu une aventure exceptionnelle avec mes amis, et nos amis Touaregs... mais...
In Amguel est désormais très loin, j'ai réussi à le dés-idéaliser, la vie poursuit son cours.........
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Alain VEIL
In Amguel 63/64
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-Vous voyez là ? Au bout , y a une extrémité.
-Vous n'ignorez pas que le défi métabolise les changements motivationnels dans le bon sens. (JMR)
-Il faut faire en sorte de laisser une trace sur la terre même quand ton ombre aura disparu..
-Plus le temps passe, et plus je suis attaché aux vraies valeurs de la République .... mais je pense que je suis un homme du passé !
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