Boîte à souvenirs

Pour l'occasion je fouile dans ma boîte à souvenirs et j'y trouve :


Je n'ai jamais su qui avait le droit de porter ce "badge" vous auriez une idée ?

Mais aussi :


Les gars de la colo doivent se souvenir qu'ils le portaient également sur leur béret.

Et puis je retrouve mon livret militaire et vous verrez que ça ne s'invente pas tout était déjà écrit :


C'était mon départ de Cambrai où j'ai fait des bétises qui m'ont conduit au SP 89639.
Hé! MEDRANO avec deux "tt".
Pour finir :



Assouvi, assouvi m'enfin pas vraiment.

Pour ton livret militaire, chapeau ! effectivement çà ne s'invente pas !

Pour l'écusson "Sahara" on l'avait tous sur la manche, gauche pour autant que je me souvienne. Sur les chemisettes, sur les vestes, sur les capotes quand on est revenus en France. J'ai même continuer, et les copains aussi, à Metz jusqu'à la quille alors qu'on n'avait plus le droit.
C'est pas grave on a pris le gauche... Bof je sais c'est mauvais

Oui, Mac, je confirme. Ce drap de lit était cousu ou fixé par des boutons pression en haut du bras gauche. C' est bien cette ancre de marine qui était l' insigne de béret de toute la colo. Je l' ai encore.
Et enfin, Bouss, c' est bien notre insigne de compagnie. le mien était installé sur une peau de gazelle. Je l' ai connement donné à un collectionneur. Mais je l' ai encore en photo.

Jean-Marie? le sahara, c'est pas en Algérie ?
Pas moyen de remettre la main sur mon livret militaire....
Mais j'ai retrouvé ça...



Je ne sais même pas ou j'ai récupéré cette insigne (à In Amguel de toute façon), et je l'avais mise sur un bout de cuir sur mon uniforme pour revenir à la quille...
Je sais, il parait que c'était interdit, mais qui nous aurait dit quelque chose ?

Alain a écrit:Jean-Marie? le sahara, c'est pas en Algérie ?

Je pense que l'erreur venait du fait que j'avais passé trois mois en base école à Mouzaïaville(1) près de Blida et qu'une correction a été faite lors d'une mise à jour au CEMO.

(1) La base la plus propre d'Algérie avec 600 hommes, 1200 balais paille de riz, 200 MAS 36, une centaine de PM MAT 49 une dizaine de FM 1924 M29, enfin tout ce qu'il fallait pour faire des soldats d'élite capables de manier le manche à balais avec maestria.

Amusant, ton parcours, JM.
Mon frère, né en 1940 a exactement le même...
Essey les Nancy pour les classes, Mouzaïaville ensuite, mais il a terminé ensuite à Tébessa, comme dépanneur radar.
Par contre, lui, il s'est bien tapé les 28 mois...

Pour ceux qui n'ont pas la moindre idée de Mouzaïaville où les as du balais nettoyaient les voies internes nuit et jour, la poussière étant disposée en ligne à section triangulaire de chaque côté de la chaussée et la moindre feuille tombée immédiatement ramassée.

Le dortoir principal aux odeurs fortes et viriles :


Une vue des défenses avancées où était disposée toute la puissance de feu non dispersée aux quatre vents du dortoir principal (n'oubliez pas les odeurs viriles) :

Hachement accueillant comme endroit.

Faut bien que ce soit la gonfle: t' as vu les literies, même pas pliées au carré. Nous autres, dans la colo, il fallait rouler les couvrantes et les disposer en arc de cercle, avec le traversin pour figurer une ancre de marine. Non pas à In Amguel. Pas exagérer quand même.

C'est vrai que nous autres gonfleur n'avions rien, par exemple, nous n'étions même pas dotés du fameux PM mis au point par l'armée israélienne pour les patrouilles en ville.
Rien à voir avec la MAT 49 ça :

Enfin une photo du fameux fusil à tirer dans les coins !

Oh oui, le FM 24/29; fusil mitrailleur 1924, modifié 1929. Avec son petit trépied qui se balançait dans le sens de la marche, son petit cache-flamme cônique. Il tirait son coup ou en raffale. Des chargeurs de 25 cartouches de 7.5, mais on n' en mettait que 15, parce que ça fatigait le ressort. 9 kg, l' engin, avec une bretelle qui te permettait de tirer à la hanche. Tirer un coup ou des raffales. Et il y avait un mec qui suivait avec les munitions, 8 chargeurs dans une musette exprès.
Heureusement, nous n' avions pas ces engins au Sahara. parce qu' avec le sâble, bonjour.

J'ouvre à nouveau ma boîte à souvenirS et je trouve un objet destiné aux touristes que nous étions, vendu par les "PLO" :
Une cuillère constituée d'une moitié de coloquinte décorée à l'intérieur.
RECTO VERSO

Et en plus tu as gagné la cuillère en bois ?....

Zactement le même que le mien. j' ai longtemps cru qu' il s' agissait d' un objet de pacotille destiné à la vente aux gogos de militaires que nous étions. mais j' ai vu exactement les mêmes portés par des touareg.

Cotille ou pas cotille, j'sais pas …

De toute façon c'était pas de l'industriel "made in china". C'était du fait-main avec des outils rudimentaires et traditionnels. Enclume, meule, poinçons. J'ai vu aussi un touareg circuler dans votre base avec une pareille épée.
Du coup j'ai acheté au foyer d'In Amguel un poignard qui doit traîner dans une boite à souvenir. Par contre il y avait, dans ce même foyer, une "magnifique" tapisserie genre "scène de chasse en Afrique au XIX° siècle" où trônait un chameau deux bosses comme je n'en avais jamais vu au Sahara.

Le gars préposé à la vente m'a alors dit que ses tapis étaient fabriqués à … Lyon !

Je finis de déjeuner, je téléphone à Maman, et je développe les 2 sujets...

Voila, j'ai appelé Maman, je suis rassuré, il fait beau à Bellignat, tout va bien.
Oui, Camille, je ne veux pas casser tes rêves, mais je m'en vas te conter l'histoire (vraie) du sabre... peut-être le tien, ou celui de Dan...
Comme vous vous en souvenez, les PLO travaillaient au nettoyage de la base.
Comme nous travaillions à l'escale, nos habitations étaient désertées (normal au Sahara) pendant le journée.
Un soir, en rentrant, l'un de nous s'aperçoit qu'il n'a plus de lit...
Grand émoi, on croit à une blague, mais, il faut se rendre à l'évidence, le lit a disparu !
Nous signalons donc la chose à je ne sais plus qui, qui nous dit "pas grave, ça arrive, on remplace le lit", sans autre explication.
Vous vous souvenez des lames de ressort qui composaient nos sommiers, avec cette courbure si particulière...
Quelques jours plus tard, devant le foyer, étaient exposés à la vente par un PLO de superbes sabres, magnifiquement sculptés, ressemblant en tous points aux vôtres, chers amis sahariens, arborant fièrement ... la courbure caractéristique...

Deuxième partie de ma narration...

J'avais acheté au foyer (de la CSPIMa ou du génie, je ne sais plus), un bas relief de tête de chameau en bronze, magnifique.
Quelque temps plus tard, en le regardant bien, j'aperçois en relief sur l'envers une inscription : "fonderies de Lyon"...
Pas de doute, ça casse l'authenticité, non ?

Dans mes souvenirs de gosse, il y avait cette fameuse rose des sables dont on a déjà parlé. Je me souvenais aussi d'un petit chameau... C'est celui-là même que décrit Alain, qui était source de belles histoires sur le Sahara et les Touaregs ! Rien qu'à regarder ce chameau et la rose des sables, et hop ! mon imagination m'emmenait au royaume des contes !

Curiosité de ma part :

Ces sarouels noirs c'était pour qui ?
Chez nous il n'y avait que les S/off et officiers qui portaient ça, avec chemisette blanche.
C'était la tenue d'apparat, dite aussi tenue pingouin.

Ah, je vois que tu as chaussé tes lunettes roses !